VIOLET EVER V4 - Postface
Postface
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Traduction : Raitei
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Toi, cher lecteur, comment vas-tu ? Tu es resté aux côtés de Violet jusqu’à la fin, n’est-ce pas ? Merci infiniment, vraiment. Je ne peux pas te remercier directement d’avoir veillé sur elle jusqu’au bout, mais je suis profondément reconnaissante. Merci d’avoir lu son histoire et de l’avoir soutenue.
Beaucoup de choses se sont passées, n’est-ce pas, pour toi comme pour moi, pendant tout ce temps où nous ne nous sommes pas croisés ?
Maintenant que tu es arrivé à la fin, tu t’es peut-être demandé pourquoi j’ai construit le dernier chapitre ainsi. Je l’ai déjà dit, mais Violet Evergarden est une histoire qui vise à encourager chacun à « continuer de vivre, quoi qu’il advienne ». Je tisse les fils de ce conte de fées en pensant encore et encore à ce que le lecteur ressentira après l’avoir lu, à la manière dont il interprétera certains moments, et à tant d’autres choses.
Car je veux que tu ailles bien !
Il n’y a aucune garantie que quelqu’un viendra t’aider quand tu souffres. Mais je sais que des histoires et de la musique, même créées par des inconnus, peuvent parfois y parvenir.
Bien sûr, elles ne règlent rien concrètement. Elles ne te nourriront pas, ni ne feront disparaître comme par magie la douleur que tu portes. Pourtant, les récits de fiction, les romans et l’animation ont le pouvoir de bouleverser les sentiments d’une personne. Si j’ai choisi de clore l’histoire sur le thème du rêve, c’est parce que je voulais transmettre ce sentiment de manière encore plus vive.
Toi et moi avons traversé tant de choses.
Peut-être aussi avons-nous eu des moments d’épuisement, des jours où nous nous sommes endormis sitôt rentrés chez nous, hébétés, les larmes aux yeux. Pour ceux qui me disent qu’ils ont été heureux, je pense et leur dit « C’est formidable, vraiment formidable », et j’en souris.
Je vous en prie, restez ainsi.
Peu importe ce qui se passe, puisqu’il y a une limite à ce que l’être humain peut supporter, il arrive que l’on veuille abandonner ses rêves lorsque trop de choses se produisent. Donner la priorité à notre vie quotidienne, c’est bien normal. C’est précisément parce que la réalité existe que les rêves prennent tout leur sens.
Mais lorsqu’ils sont écrasés par l’amertume du quotidien, je prie, de temps à autre, pour que tu puisses te souvenir des rêves que tu avais avant de connaître cette amertume. Même si c’est présomptueux de ma part, je crois que les choses comme ce à quoi l’on aspirait étant enfant sont extrêmement précieuses. Si tu trouves que cela sonne comme une leçon de morale, alors pardonne-moi.
Peut-être que je pense ainsi parce que cela m’a été salutaire, à moi. Mais les rêves sont une chose proche du bonheur.
Un jour, tes rêves donneront du courage à quelqu’un, tout comme une histoire fictive peut le faire. Et la voix de cette personne te donnera peut-être du courage à ton tour. Toi et moi nous sommes rencontrés à la fin de mon rêve. Tu es une personne unique en ce monde, et le protagoniste de ton propre récit. J’ai voulu faire de cette histoire quelque chose qui te donnerait la force de dire : « D’accord, je me relève. »
Car tu vas continuer à vivre, toi aussi, à partir de maintenant. Et pour cela, tu auras besoin d’un moteur, de quelque chose qui t’encourage.
C’est sans doute égoïste de ma part. Je m’en excuse. Mais je continuerai à te soutenir.
Pour conclure, je veux simplement exprimer toute ma gratitude. À Kyoto Animation-san. À toutes les personnes qui y travaillent. À tous les professionnels qui ont contribué, d’une manière ou d’une autre, à faire naître cette série. Aux librairies. À mes amis, à ma famille. Et à toi, qui lis ces lignes.
À toutes celles et ceux impliqués dans cette aventure : que de merveilleux moments vous accompagnent.
Merci, sincèrement, d’avoir été là. Retrouvons-nous, un jour, quelque part.
— Kana Akatsuki