THE TOO-PERFECT SAINT T4 - Épilogue

Épilogue

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Traduction : Calumi
Harmonisation : Opale
Relecture : Raitei
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Après la cérémonie de mariage, une somptueuse réception fut donnée au palais royal de Parnacorta.

Osvalt et moi nous mêlâmes à la foule d’invités pour les saluer tour à tour. Parmi eux se trouvaient Mia et le prince Fernand, Luke, désormais complètement rétabli, et même Erza, venue sous prétexte de représenter le Pape. Nous échangeâmes avec chacun de chaleureux remerciements, et la soirée se déroula dans une atmosphère joyeuse.

— Pourrais-tu m’accorder un moment en privé ?

— Osvalt ?

Il m’escorta jusqu’au balcon. De là, nous avions une vue panoramique sur les jardins du palais. À chaque souffle du vent, des pétales colorés, baignés par la clarté de la lune, s’élevaient et retombaient en pluie légère, dessinant un tableau presque irréel.

— C’est si beau.

— Oui, vraiment.

Nous contemplâmes la scène en silence.

Après un moment, Osvalt reprit la parole.

— Il y a quelque chose que je voudrais te dire.

— Quelque chose ?

— Oui.

Il inspira lentement, puis laissa ses mots s’enchaîner avec une détermination tranquille.

— Philia. Je ne sais pas si c’est bien de dire cela le jour même de notre mariage, mais je ressens le besoin de le faire maintenant.

Je ne répondis pas.

— J’étais opposé à ta venue dans ce pays en tant qu’objet d’une transaction. Je ressens encore un profond remords à ce sujet. Cependant, si je suis tombé amoureux de toi, ce n’est pas par culpabilité. Aussi égoïste que cela puisse paraître, j’ai été sincèrement captivé par toi.

Il parlait simplement, en me fixant droit dans les yeux. Que cherchait donc à faire cet homme ?

— Pardon mais est-ce une seconde demande que tu[1] me fais ? Nous sommes déjà mariés.

— Tu peux le prendre ainsi si tu veux. Ce que je veux dire, c’est que même si la culpabilité demeure, elle n’a rien à voir avec mes sentiments pour toi.

L’aveu d’Osvalt était d’une sincérité poignante. Je ne connaissais personne qui vive avec autant de droiture que lui.

— Je t’aime, Osvalt. Et je crois que ce sentiment ne changera jamais. Pour cette raison, je porterai la moitié de ta culpabilité.

— Hein ? Mais ce n’était pas ta faute…

— Peu importe. En tant qu’épouse, je veux partager à la fois ta joie et ta peine.

Osvalt sembla surpris un instant, puis son sourire familier revint. Il posa doucement une main sur mes cheveux.

— Je comprends. Merci, Philia.

Son regard, plein de tendresse, se posa sur moi avant qu’il ne m’attire contre lui et ne m’enlace. Je passai mes bras autour de son dos.

Je me sentais si proche de lui qu’il me sembla que nos deux âmes ne faisaient plus qu’une. Le bonheur d’être dans les bras de l’homme que j’aimais me serra le cœur au point d’en avoir les larmes aux yeux.

— Je continuerai à te chérir pour toujours, dis-je.

— Et moi, je t’aimerai à jamais. Quoi qu’il arrive, je serai toujours à tes côtés.

— Osvalt…

Nos regards se croisèrent. Avant même d’en avoir conscience, nous nous retrouvâmes à nous embrasser.

Nous étions si profondément liés qu’il me semblait que nos cœurs, nos corps et nos âmes s’entremêlaient. Rien au monde ne pourrait jamais nous séparer.

J’étais certaine que nous pensions tous deux la même chose. Il n’existait aucune preuve à cela, mais c’était une certitude instinctive.

Je suis si heureuse d’être l’épouse d’Osvalt, pensai-je.

À cet instant, je pris pleinement conscience que j’étais devenue sa femme.

— Osvalt, dis-je, — Je suis comblée de pouvoir rester à tes côtés pour toujours.

— Philia ? Ha ha ha. Quelle coïncidence. J’étais justement en train de savourer le bonheur de pouvoir passer mon avenir avec toi.

À partir de ce jour, je pourrais vivre chaque instant auprès de mon époux bien-aimé. C’était le plus précieux des présents que la vie pouvait m’offrir.

J’ignorais ce que l’avenir nous réservait, mais j’étais sûre qu’il serait radieux. Le lien qui nous unissait était assez fort pour tout affronter.

Tandis qu’Osvalt m’adressait un sourire éclatant, je me laissai aller à sa chaleur et fermai les yeux. Ainsi, je pouvais goûter pleinement à ce moment de félicité, semblable à un rêve.

[1] Comme convenu, post cérémonie, nous avons opté pour le tutoiement de Philia envers Osvalt. De ce fait elle commencera à tutoyer ses domestiques ainsi que d’autres personnalités proches dans les tomes futurs.