Le monologue d’Akito Miyake
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Traduction : Lost
Correction : Kenshiro
Q-check : Nova, Raitei et Ayano the best
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Je ne me suis jamais considéré comme quelqu’un de spécial, me voyant comme un garçon ordinaire, n’ayant ni force ni faiblesse en particulier. J’ai vécu ma vie normalement, me laissant tout simplement porter. J’ai bien entendu fait de mauvaises choses çà et là, en parallèle de bonnes actions. Je ne suis ni quelqu’un de bien ni quelqu’un de mauvais. Voilà comment je m’évalue.
Depuis ma naissance, je suis resté cet être neutre. Mais c’est vraiment en entrant au lycée que j’en ai pris conscience. En ayant observé par hasard une séance de tir à l’arc, j’ai fini par vouloir intégrer le club, comme si je m’abandonnais avec indifférence au courant de la vie.
Je ne faisais pas attention aux grands événements et ma vie quotidienne semblait être une boucle. C’était peut-être une routine ennuyeuse mais je ne voulais pas me compliquer la vie plus que ça. C’était d’ailleurs peut-être pour cette raison que j’étais au début resté dans mon coin au lycée. Je ne me sentais pas du tout seul, mais un concours de circonstances inattendu fit que je dus me faire de nouveaux amis en la qualité de Keisei, Kiyotaka, Haruka et Airi.
Malgré le fait que nous n’étions que cinq, moi y compris, je me sentais étrangement à l’aise au sein de ce petit groupe. J’avais le sentiment que le reste de notre vie scolaire allait se dérouler paisiblement. L’environnement autour de moi avait peut-être changé, mais j’étais toujours le même. C’était même le seul facteur pour moi qui n’allait jamais changer jusqu’au jour où un évènement majeur me tomba dessus.
Moi — L’amour…
Même si je trouvais les filles mignonnes, je n’étais jamais tombé amoureux. À partir de quand ces sentiments avaient fait surface ? J’avais en tout cas commencé à regarder Haruka du coin de l’œil de plus en plus fréquemment, réalisant mes sentiments pendant l’examen spécial au moment où elle fut sous le coup de l’expulsion.
Il y avait une partie de moi qui ne pouvait pas accepter que nous soyons séparés. L’émotion, et non la logique, était la priorité absolue pour moi à ce moment-là.
Je voulais la protéger, même si cela signifiait abandonner Airi, un membre du groupe dont je me souciais autant qu’elle se souciait de moi.
Je ne sais pas si ce que j’ai ressenti est acceptable, mais j’avais donné la priorité à ce que je voulais protéger à tout prix plutôt que de peser le pour et le contre entre le bien et le mal. Mais je ne regrette rien.
Hasebe — Tu veux te joindre à moi pour ma vengeance ?
Ces mots m’avaient ramené à la réalité. Ses yeux qui me regardaient étaient les mêmes que d’habitude. Ils étaient perçants, francs et intenses. Mais elle semblait animée d’une détermination sans une seule once d’incertitude. Je n’avais pas répondu à voix haute. Non, je ne pouvais pas répondre en fait.
Après tout, la vengeance allait sûrement causer beaucoup de tort à nos amis et à nos camarades de classe. Elle avait dû voir à travers mes émotions, car elle avait souri avant de partir en me tournant le dos.
Dans le passé, je l’aurais probablement rejetée sans réfléchir. La bonne chose à faire était de l’oublier. Oui, il était tellement plus facile de juste reculer. Je ne savais pas que tomber amoureux de quelqu’un pouvait être si fatiguant, difficile et problématique.
Je suis…
Peu importe le nombre de personnes qui allaient me détester dans le futur, mes émotions ne me permettaient pas de la laisser partir seule.
Ce jour-là, après le festival sportif, j’avais pris une décision importante.
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