Histoires courtes vol.6
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Traduction : Lost
Correction : Kenshiro
Q-check : Nova, Raitei
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Quelque chose d’impardonnable (Chabashira)
Après la fin du cours, ma conversation avec Horikita était sur le point de se terminer.
Moi — Nous n’avons bientôt plus de temps. Laisse-moi juste te dire une dernière chose, même si j’ai l’impression de trop m’immiscer. Ce qu’il faut absolument retenir est ce que toi, Horikita, tu veux faire avec Kushida. Réfléchis bien à ça.
L’objectif était de faire revenir Kushida en classe mais ce n’était plus aussi important maintenant. Je n’étais pas sûre de l’utilité de mes conseils mais j’espérais au moins lui éclaircir un peu les idées.
Horikita — Merci professeur. Je sais ce que je dois faire maintenant.
Moi — Ne t’en fais pas, je ne fais que mon devoir.
Après nos salutations, je partis en direction de la salle des professeurs. Après avoir descendu les marches et être entrée dans le couloir, j’entendis quelqu’un courir derrière moi.
Moi — On ne court pas dans les couloirs !
- Sa~~~~e-chan. Yah-ho !
Je savais d’instinct qu’il s’agissait d’un professeur même si j’avais opté un ton moralisateur qui aurait été plus indiqué pour un élève.
Moi — C’est toi, Chie ? C’est comme ça que tu montres l’exemple ?
Mlle. Hoshimomiya — Mmm~mais je voulais juste te rattraper.
Moi — Arrête avec ce « Mmm~mais ! » et appelle-moi comme d’habitude.
Il n’y avait pas besoin de courir vers moi de cette façon.
Mlle. Hoshimomiya — Tu as passé beaucoup de temps avec Horikita.
Moi — … Tu as tout entendu ?
J’espérais qu’elle n’avait rien entendu concernant la situation sur Kushida.
Mlle. Hoshimomiya — Juste quand vous vous êtes dit au revoir.
Elle était donc venue à la fin. On ne pouvait exclure un mensonge mais je n’avais de toute manière pas remarqué sa présence avant.
Mlle. Hoshimomiya — Même une élève modèle comme Horikita a des soucis.
Moi — Ce n’est qu’une enfant, non ? Enfin bref…
Elle sourit tout en marchant juste à côté de moi. Mais son regard n’avait rien de bienveillant.
Mlle. Hoshimomiya — Pourquoi es-tu devenue plus proche de tes élèves maintenant ?
Moi — Est-ce bizarre pour un professeur principal ?
Mlle. Hoshimomiya — Oui mais tu n’as jamais été ce genre de prof jusqu’à maintenant tu sais ?
Moi — C’est peut-être vrai.
Mlle. Hoshimomiya — Pour moi c’est impossible. Il n’y a aucune chance que tu te comportes comme un professeur proche de ses élèves Sae-chan.
Moi — …Je me doute.
Je répondis cela mais ma réponse ne lui fit aucun effet.
Sentiments complexes (Sakayanagi)
Je passais un bon moment à discuter avec Ayanokôji-kun qui s’était excusé de ne pas participer au festival sportif. Je devais toujours faire attention au regard des autres jusqu’à maintenant et aujourd’hui était une opportunité à saisir car personne ne pouvait interférer.
Moi — Ce festival sportif… Peu importe comment je vois les choses, il était tout à fait possible pour toi d’y participer. T’avoir sur le terrain aurait été beaucoup plus efficace. Ce n’est pas comme si tu avais à te soucier de ma participation, après tout.
Suite à notre discussion j’avais décidé de jouer carte sur table.
Moi — Tu veux dire que… !
Il m’agrippa soudainement et délicatement les épaules avant de me repousser. En temps normal, cette quantité de force n’était rien pour le commun des mortels mais comme mon corps était plutôt faible et que je ne m’y attendais pas, je tombai en arrière, étourdie. Je n’avais pas eu mal, bien sûr car je me suis seulement retrouvée allongée sur le lit. J’aurais dû voir son visage à ce moment, mais mon regard s’était trop vite déporté sur le plafond. Avant que je ne parvienne à comprendre la situation, Ayanokôji-kun avait commencé à monter sur moi. Il avait les mains sur les deux côtés de ma tête, me laissant aucune échappatoire.
Moi — Hu…umm ?
Je ne me montrai pas si docile mais d’une manière ou d’une autre j’avais envisagé la possibilité d’une telle situation. Mes pensées étaient toutes brouillées ce qui m’empêchait de formuler une réponse.
Ayanokôji — J’avais ce plan en tête depuis le début. Je savais que tu viendrais me rendre visite aujourd’hui, que tu montrerais de l’intérêt pour ma stratégie et qu’il y avait une possibilité que tu arrives à cette conclusion.
Il me révéla cela comme pour se moquer de moi.
Ayanokôji — Le divulguer serait comme me mettre des bâtons dans les roues.
Moi — Tu penses que je le dirais aux autres ?
Je n’étais pas naïve au point de ne pas comprendre à quel point cela pouvait le gêner. Je pensais qu’on avait tous les deux compris que…
Ayanokôji — Ce n’est pas impossible. Tu peux très bien utiliser ça comme moyen de pression pour me contraindre à me mesurer à toi par exemple. Je n’aurais d’autre choix que d’accepter.
Moi — Ce n’est pas faux. Mais, si je voulais te contraindre, ne pourrais-je pas simplement révéler la vérité sur la White Room ?
Son véritable objectif était caché. Il disait vrai mais je n’avais toujours pas réussi à me calmer suffisamment pour y réfléchir. Pendant que mon esprit travaillait, essayant de calmer mes pensées, je continuais à lui parler.
Ayanokôji — Bon, on commence notre leçon spéciale ?
Lorsqu’il dit cela, je compris son véritable objectif en le regardant dans les yeux. Je ne pus m’empêcher de rire, de fermer les yeux et d’attendre cette leçon. Si c’était vraiment son objectif alors ça ne me dérangerait pas. Avec ces sentiments complexes en moi, je le laissai se servir de moi.
Mais, rappelle-toi ceci, Ayanokôji-kun…
Si tu veux m’utiliser alors je me servirai de toi jusqu’à la fin.
C’est ce en quoi je crois (Onodera)
Un coup d’une puissance incroyable effleura la raquette de Hôsen-kun. Sa rage se matérialisait dans le jeu lui-même, la forme idéale de sportivité. La sueur qui s’éparpillait de lui brillait comme des pierres précieuses.
Sudou — Aaaaaaaahhhhhhhhhhhhh ! !!
En voyant Sudou hurler de toutes ses forces, je ne pus m’empêcher de me réjouir de la victoire.
Sudou — On l’a fait !
Hôsen-kun, avec qui on jouait, avait l’air frustré et a écrasé sa raquette au sol.
Sudou — J’ai gagné, Onodera ! Grâce à toi.
Sudou courut vers moi et je levai la main pour la lui taper mais je reçus un vent. Il avait préféré m’enlacer.
Moi — Quoi ? Uh…Attends
Un bonheur suivi d’un élan de panique. Mais j’étais la seule à être troublée car Sudou avait l’air tout heureux et excité. Il commençait à serrer plus fort et c’est alors que j’essayai de me dégager.
Moi — Hé, ça fait mal, ça fait mal, Sudou-kun !
Il remarqua finalement ma détresse et s’en retrouva troublé.
Sudou — Désolé.
Nous étions à la traîne à cause de ma blessure, mais nous avions transformé cela en victoire car nous n’avions rien lâché. Notre ténacité avait eu largement raison de Hôsen-kun.
Moi — Félicitations pour la victoire, Sudou-kun.
Sudou — Oh. Merci, Onodera, sans ton aide, on aurait perdu ce match à coup sûr.
Moi — Je ne pense pas. Désolée de t’avoir traîné vers le bas…
Sudou — Je ne veux pas dire que c’est une bonne chose que tu aies été blessée mais quand tu l’as été et que j’ai perdu mon sang-froid, j’ai cru que tout était fini. Tu m’as ramené à la raison.
Il me regardait droit dans les yeux, comme s’il m’aspirait.
Moi — Je vois. Alors, Sudou-kun, tu trouves qu’on forme une bonne paire ?
Sudou — Oui. C’était franchement facile de bosser avec toi. Je pouvais vraiment te faire confiance. T’es la meilleure. Ah, j’aurais aimé que Suzune puisse voir ma réussite !
Ses yeux que j’avais l’impression de pouvoir regarder pour l’éternité changèrent de direction pour balayer les alentours du gymnase.
Moi — Suzune, hein…
Marmonai-je…Il avait réagi comme un petit chien en prononçant ce nom. Il me lança ensuite d’un coup un regard interrogateur.
Sudou — Ah ? Où ? Où est-elle ?!?
Moi — Ah désolée, j’ai pris quelqu’un d’autre pour elle.
Sudou — Ah ouais ? Peut-être que je la trouverais dehors…
Je détestais perdre et cela avait fait remonter mon esprit de compétition. En effet il fallait admettre que j’étais intéressée par Sudou-kun.
Je pouvais rattraper mon retard et montrer des résultats, peu importe ô combien j’étais encore loin. Voilà l’esprit combatif dans lequel je crois.
Moi — Allons manger un coup ensemble la prochaine fois après les activités du club.
Sudou — Eh ? Ça me va, mais plus important encore, aide-moi à chercher Suzune. Suzune, t’es où ?!
Moi — Hahaha, tu peux rêver pour avoir de l’aide.
La vérité est que j’ai toujours… (Amasawa)
En entrant dans la chambre de senpai, j’avais commencé à chercher ce que je voulais avec conviction. Mais comme prévu, Il avait tout nettoyé en si peu de temps. Mais ce n’était pas mon véritable objectif. Je voulais surtout vérifier si cette pièce était sur écoute. Elle avait l’air trop bien nettoyée pour l’être alors peut-être qu’il avait déjà agi.
Ayanokôji — Je te recommande de profiter de ton séjour sur le campus.
Pour lui qui profitait pleinement de sa liberté, moi, l’envoyé de la White Room était une nuisance. Je le savais bien.
Moi — Je suis d’accord avec toi. Je pense que tu devrais faire de même…
C’est pourquoi je voulais exposer Takuya et les laisser se battre au plus vite. S’il pouvait observer Ayanokôji-senpai de près, le toucher, le sentir, il comprendrait. Mais Senpai ne voulait pas mordre à l’hameçon. Il n’avait aucune émotion et attendait juste mon départ. Je voulais le contrarier, alors je pointai mon derrière dans sa direction. Sous cet angle on pouvait voir ce que vous savez. Je voulais voir si cela allait le perturber.
Moi — Tu es si vilain senpai à regarder mes sous-vêtements.
Même si c’était moi qui avais commencé, je n’avais rien d’autre à dire.
Ayanokôji — Je suis désolé, mais je suis encore plus inquiet de ce que tu ferais si je regardais ailleurs.
Intelligent, mais inintéressant. Notre conversation allait naturellement revenir à la simple discussion des sujets quotidiens alors je changeai de sujet. Je me retournai pour me rapprocher de lui, mais il n’avait même pas haussé un sourcil.
Moi — Je crois qu’il commence à perdre le contrôle. Pour lui, les moyens justifient la fin et non l’inverse. Il est plus préoccupé par le fait de te faire expulser que par retourner dans la White Room.
Ayanokôji — Pas comme si ça m’intéressait.
Cela ne se voyait pas sur son visage, mais il était probablement vrai qu’il pensait que c’était un problème.
Moi — Mais c’est la vérité pourtant. J’y ai beaucoup pensé ces derniers temps, et je me suis dit qu’il valait peut-être mieux te dire qui est l’autre envoyé de la White Room quitte à me faire expulser.
Mais il n’avait même pas pris la peine de vouloir le savoir. Il partait du principe que je n’étais pas digne de confiance et qu’il ne voulait pas écouter des informations inutiles de ma part.
Il n’avait pas répondu à ma proposition car il avait toujours deux coups d’avance.
En vérité, je voulais rester à ses côtés.
Même s’il me considérait comme une nuisance, je voulais juste être proche de cette personne que j’admire.
En effet, il n’y avait aucune garantie que ma vie scolaire puisse durer éternellement.
Mots de l’auteur
Ça fait longtemps, ou plutôt c’est un plaisir de vous rencontrer. Je m’appelle Shôgo Kinugasa.
Ceci est un post-scriptum vraiment sérieux. Je suis sûr que vous le savez déjà mais il y aura une suite à l’animé. Il y a eu beaucoup de travail et de souffrance pour enfin en arriver là. Plus d’une fois, j’ai failli arrêter d’écrire car envahi par l’anxiété. Cependant, si j’ai pu continuer sans que le rythme de publication ne soit perturbé jusqu’à aujourd’hui, c’est grâce au soutien que j’ai reçu de nombreux lecteurs, même après la fin de l’animé en 2017. Sans cette longue et importante réalisation, nous n’aurions jamais pu réanimer cette histoire en animation.
En tant qu’écrivain, je n’ai jamais été aussi heureux et reconnaissant d’avoir une suite. Merci beaucoup, beaucoup ! Je le dis avec force !
Moi, plus que quiconque, j’ai attendu cette suite pendant très, très longtemps. C’est il y a environ deux ans que l’idée de relancer le projet était venu et nous y voilà ! Cependant, en raison de la pandémie, cela avait pris plus de temps que prévu.
Nous sommes heureux d’avoir pu faire cette annonce sans incident. Nous ferons de notre mieux pour rester fidèle au roman. J’ai encore beaucoup de choses à dire mais c’est la fin de mon post-scriptum.
Je suis impatient de revoir Ayanokôji et ses amis mûrir en live ! Après tout c’était dommage de pas avoir le bout, héhé !!
Eh bien voilà… Kyafuuu !! Yaaaaaaayyyy !!
J’espère que vous continuerez tous à nous soutenir à l’avenir !!!!!
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