Histoires courtes vol.4
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Traduction : Nova
Correction : Raitei
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Mot de l’auteur
Cette année je me suis vraiment donné à fond…
Salut, c’est Kinugasa !
Je n’ai rien de particulier à vous raconter cette fois… Enfin si, j’ai très mal au pouce gauche ces derniers temps. Et aussi, le nouveau restaurant de curry de mon quartier est tellement génial que c’est devenu mon rendez-vous régulier ! Une fois j’ai reluqué leur site web pendant une heure pour commander, avant de finir par y aller moi-même à vélo en pensant à la surtaxe et aux frais de livraison. Et alors me direz-vous ? Et bien c’est tout. Je sais, ça fait un peu remplissage !
Bon, pour parler sérieusement, voici la seconde partie de l’arc de l’île déserte. Il s’agit du quatrième volume de la deuxième année, et avec le recul c’était beaucoup de travail !
Même si cet arc fait près de 700 pages, sachez qu’il y a tellement de choses que je voulais raconter encore. Des batailles entre certains autres personnages principaux sur l’île, leurs états d’âme… Mais ça nous aurait trop fait digresser de l’intrigue principale.
Si les lecteurs le réclament, je n’exclue pas de compiler les aventures des autres personnages sur l’île, à part. S’ils le veulent !
Sous un ciel écarlate (Hiyori)
Ishizaki — WOOOW… Enfin arrivé !
Ishizaki me regarda et s’exclama après notre longue marche d’aujourd’hui.
Nishino — T’es lourd Ishizaki, ferme-la…
Sa voix devait résonner dans les oreilles de Nishino.
Ishizaki — Il est où le mal ? J’ai juste précisé qu’ON ÉTAIT ARRIVÉS !!!
Nishino frappa Ishizaki-kun qui avait continué à crier. Mais même la douleur ne l’arrêtait pas. Cela m’avait fait sourire, je trouvais qu’ils formaient un super couple. Soudain, j’entendis des bruits de pas derrière moi. Était-ce un autre groupe dont la zone désignée était la même que la nôtre ? Je me retournai et la personne qui se tenait là….
Moi — Oh ? Mais n’est-ce pas Ayanokôji-kun ?
Il était tout seul.
Ayanokôji — Tu sembles mieux t’en sortir que je ne le pensais.
Il s’approcha de moi, comme il avait l’habitude de le faire.
Moi — C’est parce que nous avons travaillé d’arrache-pied pour tenir le rythme. Nous sommes même passés à un groupe de six.
Ayanokôji-kun regarda Ishizaki, apparemment insatisfait de cette explication.
Ayanokôji — Tu avais prévu de rejoindre le groupe d’Ishizaki depuis le début ?
Moi — Disons que J’avais plusieurs groupes en tête auxquels je voulais me joindre si j’en avais l’occasion, et c’était l’un d’entre eux.
Même si j’avais surtout prévu de soutenir le groupe d’Ishizaki-kun, il se trouve que mes espérances avaient été dépassées et que notre collaboration nous avait fait décupler nos points.
Moi — Et toi, Ayanokôji-kun ? Aucun souci de santé, j’espère ?
Il n’était pas le genre à flancher si facilement, mais dans ce genre d’examen rien n’était moins sûr.
Ayanokôji — Oui. Jusqu’ici tout va bien.
Moi — Je ne pense pas qu’il y ait de quoi s’inquiéter, mais fais attention. Après tout, il suffit d’une seule blessure pour se retirer.
Ayanokôji — Je sais…
Je voulais juste lui dire d’être prudent. Enfin, même si je voulais l’aider, je n’avais plus de place dans mon groupe.
Moi — Plus que trois jours, hein ?
J’espère juste que tout va rouler pour lui d’ici-là.
Ayanokôji — Ouais.
J’observai le reflet de mon visage sur l’eau, baigné par la lumière du soir. Je me disais : « Si tu abandonnais, ce serait tellement plus pratique pour ma classe ».
Et pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de trouver ces pensées douloureuses. Je voulais juste éviter d’y penser et garder en tête qu’Ayanokôji-kun était un bon partenaire de lecture. Un bon ami. Un bon…
Comment dire ?
Il avait un charme mystérieux. C’est quelqu’un que je ne pouvais pas quitter des yeux. Il me donnait envie de passer autant de temps que possible avec lui. Si seulement on avait été dans la même classe, ces années de lycée auraient été encore plus belles…
Si seulement ce genre de moments pouvait durer pour toujours…
Poker Face (Kiryuuin)
À la sueur de mes muscles, je recevais donc le point de bonus d’arrivée après avoir atteint ma zone désignée.
Moi — Dire que le groupe de Kuronaga a gardé sa 10ème place pendant tout ce temps. Il est bien trop dévoué à Nagumo.
Voir les points du groupe de Nagumo, qui n’avait pas caché son ambition d’arriver en première place, me laissait de marbre.
Moi — Quel mec ennuyeux Nagumo, franchement !
Moi qui étais solitaire, je ne pouvais pas l’apprécier pleinement, même si je lui reconnaissais des qualités. Il donnait l’impression d’aimer les confrontations directes, mais il avait un certain goût pour les coups dans le dos.
Il semblait que je ne puisse pas m’intéresser à quelqu’un qui n’avait aucun potentiel d’évolution. Dans ce sens, la personne qui méritait un peu d’attention était peut-être Kôenji Rokusuke.
Moi — Ce serait mentir que de dire que je ne suis pas intéressée par lui mais…
Alors que je contemplais le paysage de cette île inhabitée, je tombai sur un certain élève. Ayanokôji Kiyotaka. Ses capacités étaient inconnues, mais il est vrai qu’il avait l’air intéressant.
Moi — Tu en as mis du temps pour arriver jusqu’ici, Ayanokôji.
Je savais que nous suivions un chemin similaire grâce à la recherche GPS.
Ayanokôji — On dirait bien.
Il n’avait pas l’air plus surpris que ça de tomber sur moi. Peut-être était-il au courant après avoir fait lui-même des recherches ?
Moi — Si j’ai bien compris Ayanokôji, tu me cèdes toutes les primes de rapidité ?
Je tentais d’être plus directe
Ayanokôji — Je me le demande. On peut parfois se retrouver dans la même zone alors qu’on a des routes différentes. Plus important, je pensais que tu n’étais pas intéressée par le top 10, Kiryuuin-senpai.
Il changea de sujet pour centrer la conversation sur moi.
Moi — Eh bien, cet examen a été plus intéressant que je ne le pensais. C’est un peu indigne à mon âge, mais je suis tout excitée.
Je décidai de jouer son jeu pour l’instant. Après tout, être plus fin est parfois plus amusant !
Moi — Pour le moment, je vais continuer à mon rythme.
Ayanokôji — Donc tu ne veux pas obtenir la première place, senpai ?
Moi — Tout le monde cherche la première place. Si je me mêlais à la masse, je ne pourrais pas m’amuser comme il se doit. Quoique, si Nagumo et Kôenji tombent alors ça pourrait changer un peu les choses.
Ayanokôji — C’est mal parti pour que ces deux-là s’écroulent.
À quel point était-il au courant de tout ce qui se passait ? Je devais bien dire que j’étais surprise de sa capacité à rester impassible, de garder une « poker face », en toutes circonstances.
Moi — Tu crois vraiment que Nagumo laissera Kôenji libre de ses mouvements ?
J’insistais légèrement en espérant que son visage impassible s’effrite juste un peu.
Moi — Là il est difficile de dire que Nagumo est assuré de sortir vainqueur. Il a observé patiemment la situation jusqu’à présent, mais il finira par agir. Enfin, il s’attaquera à Kôenji. S’il y a une guerre ouverte entre eux, leur gain de points sera freiné.
Je lui exposai la situation, et il hocha la tête pour montrer qu’il avait bien compris.
Ayanokôji — Pas faux. Mettre son adversaire à terre est important, après tout.
Moi — Et toi alors ? Tu vises les premières places, Ayanokôji ?
Je posais ça là, pour voir sa réaction.
Ayanokôji — Malheureusement, je ne me vois pas trop entrer dans le top 10.
Moi — Ah bon ? Je pensais que tu avais à peu près le même nombre de points que moi.
Alors je n’allais rien obtenir de lui ici. Je décidai donc de remettre notre petit jeu à plus tard.
Grâce à lui et à Kôenji, il semblait que ces prochains mois jusqu’à ma cérémonie de diplôme allaient s’avérer palpitants !
Une chose que je dois te dire (Ichinose)
J’aurais dû savoir que le dernier jour de cet examen spécial allait s’avérer capital.
À peine le matin arrivé, je quittai mon groupe et commençai à courir dans la forêt. Cela faisait combien de temps que je courais ? Je n’en pouvais plus. J’avais même fini par utiliser les recherches GPS.
Si Ayanokôji-kun était près de I2… Je souhaitais vraiment de tout cœur qu’il soit quelque part dans le sud de l’île. Pas de chance, il était côté nord. Mon intuition me disait qu’il se dirigeait vers I2 aujourd’hui, le dernier jour.
La conversation que j’avais entendue auparavant résonnait encore dans mes oreilles et je ne pouvais plus m’en empêcher.
Moi — Haa, haa…. ! Haa, Haa…. !
Mon souffle était devenu rauque, j’étais sur le point de m’effondrer. Je courrais désespérément jusqu’ici, j’atteignais maintenant ma limite… Non, en fait je l’avais déjà dépassée depuis un moment.
Il fallait que je le rencontre. Je devais le lui dire ! Alors que je tenais à peine debout et que je n’avais qu’une envie, m’écrouler au sol, cette pensée de le voir me maintenait debout. Il était si bon de fermer les yeux, ça faisait un bien fou…
Moi — Non… pas maintenant !
Le bout de mes doigts bougeait et j’agrippai la terre. Du sable se coinçait sous mes ongles, et cette sensation inconfortable me réveilla. Je n’y arrivais plus… Mais je ne pouvais pas me permettre de m’endormir ici.
J’avais laissé derrière moi mes précieux camarades de classe. On pouvait même dire que je les avais trahis pour venir jusqu’ici.
Pour quoi faire ? Je me le demandais. Alors je ne savais même pas la raison de ce que je faisais. Est-ce que je voulais sauver Ayanokôji-kun ? Qu’est-ce que cela signifiait de sauver quelqu’un ? Quelqu’un comme moi en était-il capable ? Alors même que j’étais totalement dépassée ? était-il nécessaire de le lui dire de faire attention ?
Je réalisai que mes actions n’avaient aucun sens.
Alors pourquoi étais-je couverte de sueur, si fatiguée alors que je courrais comme si j’essayais de sauver ma vie ? Cette question n’avait définitivement pas de réponse…
Et puis, de l’autre côté de la rivière… Je vis enfin Ayanokôji-kun se dirigeant vers I2.
Peu importe ô combien j’essayais d’élever ma voix, rien ne sortait. L’épuisement, la surprise ou l’impatience. Ma voix était bloquée par un torrent de sentiments. Malgré cela, même si je n’avais pas réussi à me calmer, je me mis à crier.
Moi — Ayanokôji-kun !
Enfin, les mots que j’avais tant de mal à sortir semblaient l’avoir atteint.
Moi — Je…je, je suis venue ici parce que je voulais te voir.
Oui. J’ai fait tout ça avec cet objectif.
Moi — J’arrive ! Je me dépêche.
Même si je ne pouvais plus courir. Non… Même si je ne pouvais plus jamais marcher de ma vie, tout cela m’importait peu. Mes jambes avaient trouvé l’énergie nécessaire.
Je veux juste te voir !
C’était la seule chose qui importait.
Je dois te dire quelque chose.
Sans aucune raison (Ibuki)
C’était le 10ème jour d’examen sur l’île.
Le matin, je partis visiter la tente qui était juste à côté de moi. Je confirmai que le propriétaire était absent avant d’atteindre le sac à dos à l’intérieur.
Je n’essayais pas de voler quoi que ce soit. Je voulais juste confirmer quelque chose, ce faisant j’étais obligée de regarder à l’intérieur. Mais à la fois je n’en avais pas envie… C’était une contradiction.
J’attrapais le sac à dos avec une certaine hésitation.
Moi — C’est plus léger que je ne le pensais…
Voir à quel point il était léger m’avait rendu encore plus confiante, me faisant alors vérifier le contenu sans aucune appréhension.
Des vêtements, des affaires pour l’hygiène personnelle, de la nourriture… et une seule bouteille d’eau de 500 ml.
Moi — Je le savais…
Mes doutes se confirmèrent puisque le propriétaire du sac, Ayanokôji, revint.
Ayanokôji — Tu voulais voir ma tablette ou tu voulais autre chose ?
Moi — T’as trop cru ! Je voulais juste… Je voulais juste m’assurer que notre échange était vraiment équitable, c’est tout.
Je ne voulais pas être prise pour une sale voleuse, donc je lâchai le sac immédiatement.
Bon, maintenant qu’il était là, autant aller droit au but.
Moi — Il ne reste qu’une bouteille d’eau là-dedans, et tu en as déjà bu une partie ! Je croyais que tu avais dit que tu avais trop d’eau ?
Ce type voulait faire un échange équitable avec moi hier. Il voulait me donner deux bouteilles d’eau en échange de quelques rations. J’avais tellement soif que j’en ai eu du mal à réfléchir, alors j’ai accepté… Et il m’a menti. Il n’avait jamais eu tant d’eau que ça et m’a aidée car j’étais en difficulté.
Moi — T’essayais de m’aider pour que je t’en doive une c’est ça ?
Il voulait que je lui sois redevable ? Mais il vit dans le monde des Bisounours !! Enfin c’est ce que je me disais…
Ayanokôji — Si tu n’avais pas fouillé dans mon sac à dos, jamais tu n’aurais pensé m’en devoir une.
Moi — Grr…
Il marquait un point, je ne l’aurais jamais su si je n’étais pas partie fouiner dans ses affaires.
Ayanokôji — La vérité n’a pas d’importance. C’était un échange équitable.
Alors donc je devais dire « Merci » ? Jamais de la vie, même si on me chiait dans la gorge.
Moi — Je suis pas convaincue, mais ok. Je te rendrai pas l’eau !
Je tenais à rétablir quelques vérités.
Ayanokôji — Même si tu m’en devais une, ça changerait grand-chose de toute façon ?
Moi — Même pas en rêve.
Je répondis sans même avoir besoin de réfléchir. C’était mort.
Après tout, je ne pouvais vraiment pas l’encadrer ce mec.
Rendez-vous blanc (Karuizawa)
C’était une histoire qui s’était déroulée juste avant l’examen de survie sur l’île, en cette année de première. Moi, Karuizawa Kei, me dirigeais vers le centre commercial Keyaki après les cours.
Pour rappel, le centre commercial Keyaki est le lieu de vie par excellence des lycéens notamment car il y a beaucoup de choses à y faire. Traîner avec ses amis, faire des achats, se faire coiffer. Ou encore pour y organiser ses meilleurs rendez-vous amoureux !
De toute façon, comme personne n’était autorisé à quitter les locaux de l’établissement, le centre commercial Keyaki était essentiel pour nous les élèves. D’ailleurs, moi-même en était une habituée avec mes amies.
Mais ce jour-là, j’étais seule. Je n’étais pas là pour faire des emplettes, mais je pour quelque chose de précis.
Moi — Hmm… Je stresse un peu.
Je marmonnai ces mots en me dirigeant vers le centre commercial par l’entrée nord. Presque une heure s’était écoulée depuis la fin des cours et il y avait déjà pas mal de monde dans le centre commercial.
Moi — Bon, bon, ça devrait aller avec autant de monde ici.
En regardant autour de moi, je continuais de marcher, légèrement soulagée.
Tout d’abord, je me dirigeai vers le magasin général comme prévu. Le magasin lui-même était assez petit mais il semblait y avoir environ 4 filles à l’intérieur qui s’amusaient en regardant autour d’elles.
Je fis donc le tour des rayons dans le magasin en tenant mon téléphone. En un rien de temps, je reçus un message. C’était le signal que tout était prêt.
Je continuai de regarder les articles en vente tout en essayant de contenir le sourire qui se formait sur mon visage. Comme de nouveaux articles sortaient chaque semaine, il n’y avait pas de place pour la lassitude. Particulièrement adepte des accessoires mignons, j’en avais tellement acheté que toutes les sangles de mon téléphone étaient maintenant plus lourdes que mon téléphone lui-même. Je me devais donc de résister à la tentation !
Resiste…. Résiste… Je ne pense pas pouvoir le faire !
Moi — C’est trop mimi !
L’un des nouveaux bracelets était très mignon. Un bracelet avec une image de chat sur un petit ruban. J’envoyai une image du bracelet avec mon téléphone. Je me déplaçais lentement dans le magasin tout en marmonnant.
???? : Oh, alors tu aimes ce genre de chose ?
Je souris en lisant cette réponse.
Kei : Surpris ?
Je lui répondis.
???? : Un peu.
Était la réponse que je reçus.
« Mon cœur se transformerait sûrement en guimauve si je recevais ça de mon petit ami ♡ » était la réponse que je pensais envoyer, mais c’était trop embarrassant donc je décidai de m’abstenir.
Ne brûlons pas les étapes. J’étais tout excitée lorsque je reçus une photo de mon interlocuteur. Mais lorsque je la vis…..
???? : Je pensais que tu étais plutôt sur des trucs comme ça.
C’était la photo d’une sangle illustrée de têtes de mort et de croix.
Kei : Alors trop pas ! Quelle faute de goût, c’est pour les collégiens !!
Cette fois, ma réponse était un peu méchante. Oh, parfois il faut être direct.
Enfin, quoiqu’il en soit, c’est peut-être le moment de vous expliquer un peu la situation. Certes, je me promenais toute seule dans le magasin. Mais en réalité je ne l’étais pas vraiment. Une autre personne marchait non loin de moi, et son identité est je pense évidente… Il ne s’agissait de nulle autre que mon petit ami, Ayanokôji Kiyotaka. Le genre super cool, intelligent et athlétique.
Moi — Peut-être que je le complimente trop…
Je rectifiai légèrement le portrait. Ainsi, il était utile de préciser que les relations humaines n’étaient pas vraiment son fort.
Ahem, de toute façon c’était un moyen pour nous de faire un rendez-vous d’entraînement. Un rendez-vous « blanc ». Nous avons tous les deux sélectionné différents endroits pour nous rencontrer, et avons décidé de parcourir le magasin en utilisant des routes différentes.
Quelqu’un qui serait au courant nous aurait sûrement pris pour des tarés. Cependant, comme le fait que nous sortions ensemble était un secret, il s’agit de tâter le terrain pour voir si nous prendrions du plaisir.
M’enfin…. Le fait que je sorte avec Kiyotaka allait probablement se savoir un jour, mais pour l’instant le secret était bien gardé.
Kiyotaka : Que vas-tu faire maintenant ?
Kei : Je peux regarder encore un peu ?
Après avoir échangé ces quelques messages, je continuai à errer dans le magasin.
On dirait que personne n’avait remarqué. Ce qui était logique. Après tout, aux yeux d’une personne normale, nous avions l’air de deux personnes venues au magasin séparément et qui regardaient des choses différentes. Bien sûr, le fait d’être près l’un de l’autre me rendait heureuse, mais en même temps, je me doutais que ça n’allait pas me suffire et que j’allais vouloir lui parler directement.
Se parler de vive voix, se chercher du regard, les mains qui se touchent… C’est ça la vraie joie d’un rendez-vous, non ?
Après avoir quitté le magasin, je me dirigeai vers le supermarché puis la librairie, allant d’un endroit à l’autre, d’un article à l’autre pour passer le temps.
Le rendez-vous était agréable, mais il s’était avéré aussi un peu solitaire. Je ne dirais pas que c’était un échec, mais… J’étais mitigée. J’avais vraiment envie d’avoir un vrai rendez-vous avec Kiyotaka dès que possible.
Oui, c’était ce que je pensais.
Alors… Ce jour-là, vers 19h, alors que je regardais la télévision, quelqu’un frappa à ma porte.
Moi — Hmm ?
Pas la sonnette de la porte mais un léger coup. Je me demandais bien qui c’était, mais je n’entendis même pas de voix.
J’ouvris tout de même car je pensais que c’est un peu étrange…
Sur le sol du couloir, il y avait un petit sac en papier avec des motifs roses dessus. Je ne vis personne en regardant à droite et à gauche. Alors que je continuai à penser que c’était étrange, je ramassai le sac et entrai dans ma chambre.
C’était pour moi, n’est-ce pas ? Avant de l’ouvrir, je tentais de deviner son contenu de l’extérieur.
Moi — Hmm, est-ce que ce serait….
Avec quelque chose en tête, j’ouvris le sac…
À l’intérieur se trouvait une lanière avec une image de chat sur un petit ruban. En la regardant, je laissai échapper un rire sans réfléchir.
Moi — Il est vraiment simplet quand il s’agit de ce genre de choses.
S’il pensait que ce genre d’attention allait le rendre séduisant, et bien il se trompait ! J’enlevai toutes les sangles de mon téléphone et attachai le petit chat, avec un sourire.
Moi — Quelque chose comme ça est loin d’être suffisant pour que je sois satisfaite !
Je passai ainsi le reste de la journée à contempler la sangle.
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