Un nouveau commencement
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Traduction : Raitei
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Après la cérémonie de rentrée, les enseignants se réunirent dans la salle des professeurs pour une brève réunion. Bientôt, il allait être temps pour eux de rejoindre les salles de classe où leurs élèves les attendaient.
— Allons-y ensemble un moment, Sae-chan.
Pour la première fois depuis leur rencontre avec Mashima pendant les vacances de printemps, Hoshinomiya s’adressa à Chabashira. Elles quittèrent la salle des professeurs avant les autres enseignants.
Mlle Chabashira — Ah, oui ?
Attrapant précipitamment sa tablette, Chabashira la suivit.
Mlle Hoshinomiya — Tu es curieuse de savoir ce que je vais faire à partir de maintenant, n’est-ce pas ?
Mlle Chabashira — Évidemment. Tu vas bien vouloir me faire part de tes intentions, n’est-ce pas… ?
Mlle Hoshinomiya — Bien sûr. Je ne changerai pas d’avis. Je ne te laisserai absolument pas obtenir la classe A, Sae-chan.
Ayanokôji n’était pas un élève ordinaire. Il pouvait bien réussir à trouver une solution pour remonter sa classe. Elle avait nourri ce mince espoir, mais cela était resté un rêve inachevé. Car ce n’était pas un problème entre élèves mais une affaire qui concernait les professeurs. Du moins, c’est ce qu’elle avait cru.
Mlle Chabashira — Alors, tu comptes vraiment recourir à des actes répréhensibles ?
Mlle Hoshinomiya — Ah, c’est vrai, c’était un problème. Attends, attends. Je vais clarifier les choses correctement.
Chabashira se prépara. Si Hoshinomiya admettait ici ses intentions, elle prendrait l’initiative de la dénoncer à l’école. Elle était résolue à l’en empêcher.
Mlle Hoshinomiya — Ce que j’ai dit avant, à propos de tricher pour t’empêcher d’atteindre la classe A… Je retire cette déclaration.
Contre toute attente, Hoshinomiya lâcha ces mots comme si elle avait soudainement changé d’avis.
Mlle Chabashira — Q-Quoi ? Vraiment ? Tu ne dis pas ça comme ça ?
Mlle Hoshinomiya — Ta méfiance est logique mais tu as ma parole.
« Parole. » Elle l’avait dit clairement. En entendant cela, au lieu de ressentir de la joie, Chabashira fut d’abord frappée par la surprise et l’agitation.
Mlle Chabashira — Alors, au lieu d’enfreindre les règles, tu veux m’imposer quelque chose en échange ?
Mlle Hoshinomiya — Pas du tout. Sae-chan, tu n’as qu’à continuer à t’investir sérieusement auprès de ta classe, comme tu l’as toujours fait. Je ne vais pas t’imposer de conditions ici.
Mlle Chabashira — Mais alors…
Mlle Hoshinomiya — Je sais. Tu te demandes pourquoi j’ai changé d’avis, pas vrai ?
À cette question parfaitement naturelle, Chabashira hocha fermement la tête.
Mlle Hoshinomiya — Ayanokôji-kun m’a convaincue, alors j’ai décidé d’accepter la situation telle qu’elle est maintenant.
Mlle Chabashira — Ayanokôji l’a fait… ? Ah oui ?
Mlle Hoshinomiya — Vraiment. C’est un élève incroyable, non ? Il ne se contente pas d’influencer l’issue de la compétition entre classes, il a même réussi à manipuler mes ressentiments envers toi. C’est vraiment comme la carte du Joker, tu ne trouves pas ?
Elle avait déjà comparé Ayanokôji à un Joker auparavant. Au milieu de cette conversation surprenante, cette pensée traversa brièvement l’esprit de Chabashira.
Mlle Hoshinomiya — Tu es curieuse de savoir ce qu’il a fait, hein ?
Mlle Chabashira — Oui… honnêtement, c’est encore difficile à croire.
Mlle Hoshinomiya — N’est-ce pas ? Mais ne t’inquiète pas. Je pense que tu comprendras bientôt que je ne te dis que la vérité, Sae-chan.
Elles terminèrent ensuite de monter les escaliers et s’approchèrent du couloir où se trouvaient les salles de classe des terminales.
Mlle Hoshinomiya — Car maintenant…
Après avoir gravi la dernière marche et tourné, le couloir apparut.
Mlle Hoshinomiya — …Sae-chan, ton Joker n’est plus là.
Mlle Chabashira — Le Joker n’est… plus là ? Comment ça ?
Elle avait comparé Ayanokôji à un Joker, puis déclaré que ce Joker n’était plus entre ses mains., Chabashira fut déconcertée.
Mlle Hoshinomiya — Et si ce Joker rejoint notre camp, la dynamique du combat changera radicalement. Alors, je pourrais entrevoir une chance de victoire. Donc, battons-nous à armes égales l’année prochaine.
Tout en disant cela, Hoshinomiya, qui atteignit la porte de la Tle D, afficha un sourire mauvais.
Mlle Hoshinomiya — Allez, entre dans ta salle pour vérifier.
Mlle Chabashira — Vérifier… ? Chie, de quoi parles-tu… ?
Un doute s’immisça en elle. Cependant, immédiatement après, une pensée qu’elle n’aurait jamais envisagée en temps normal traversa son esprit.
Mlle Hoshinomiya — Ahahaha. J’ai hâte de voir ton visage se teinter de désespoir.
Sur ces mots, Hoshinomiya entra dans la salle de classe et claqua la porte derrière elle. Cela ne pouvait pas être vrai.
Alors qu’une possibilité infime de l’ordre du 1% envahissait ses pensées, Chabashira atteignit finalement la salle de classe la plus éloignée, luttant contre l’envie de courir. L’écriteau indiquait « Tle A », une vision qu’elle avait tant espérée. Un membre du staff se précipita vers elle, visiblement paniqué.
— Chabashira-sensei, à l’instant, un transfert d’un élève de votre classe a été validé par l’administration !
La moitié des explications n’atteignit même pas les oreilles de Chabashira.
***
Juste avant d’entrer en salle, le professeur principal de cette classe fut interrompu par un membre du staff. Dès qu’il me vit debout à côté de ce dernier, l’enseignant me fixa, abasourdi par la situation qu’il venait d’apprendre. Ayant clarifié la situation entre nous, nous entrâmes. La cérémonie d’ouverture étant terminée, l’heure de l’appel en classe aurait déjà dû commencer. Les élèves attendaient.
Une scène inhabituelle…
Un élève arborant un sourire nerveux, presque amer. Un autre me jaugeant d’un regard sévère. Un autre encore m’accueillant avec un sourire. Une salle de classe imprégnée d’une odeur nouvelle et différente. Même si certains élèves me regardaient d’un air curieux, personne ne semblait totalement abasourdi. C’était parce qu’ils avaient été informés à l’avance de mon arrivée à ce moment précis. Seul le professeur principal, qui n’avait pas été mis au courant peinait encore à accepter la réalité.
Moi — Juste après la cérémonie d’ouverture, j’ai utilisé 20 millions de points privés pour être transféré dans cette classe. Je suis Ayanokôji Kiyotaka. Je ne peux pas remplacer Sakayanagi, qui s’est retirée volontairement, mais si vous chers camarades ici présents, avez toujours la volonté de vous battre, je suis certain que je peux vous aider à surmonter cette situation chaotique.
Avec tous les points privés que j’ai gagnés… Avec tous les points privés que Hashimoto avait mis de côté pour ce transfert…. Et avec l’accord de tous les élèves de cette classe, qui ont mis leurs points en commun pour combler le déficit, un total de 20 millions de points privés fut réuni pour mon transfert. Avec une classe remplie d’élèves aussi compétents, ils sauront faire du bon travail. Ils seront utiles pour contrôler divers aspects du jeu à savoir : Un affrontement entre les quatre classes de terminale pour finir en A.
Peut-être que ce n’était pas la forme idéale la plus pure, mais malgré tout, les préparatifs étaient terminés.
Mon année finale commença dans cette nouvelle classe.