Histoires courtes vol.1
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Traduction : Nova
Correction : Raitei, Ayanokôji is the best
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Mot de l’auteur
On dirait bien que nous avons pu nous voir deux fois cette année, en 2020. C’est Kinuko. Vous ne m’avez pas oublié, n’est-ce pas ? Bah oui. Je suis Kinuko… Non, ce n’est pas ça. Je m’appelle Kinugasa Shougo.
Bonne année à tous !! J’ai réussi à sortir le tome 1 de la deuxième année sans encombre. Nouveaux lecteurs ou alors habitués, je suis ravi de vous compter parmi nous cette année encore !
La sortie de ce volume coïncide avec la sortie du deuxième artbook de la série, pensez donc à ce dernier ouvrage également ! Un évènement promotionnel pour célébrer le début de la deuxième année débutera également à la fin du mois, et je suis impatient de voir des gens des 4 coins du monde s’y presser !! Quoi, j’ai pas de le droit de faire de la pub de temps en temps ?
Eh bien, maintenant que nous nous lançons dans une nouvelle série mémorable, les choses vont vraiment commencer à bouger plus que jamais. Ayanokôji et les autres étaient immatures à leurs débuts, mais ils commencent tous à murir, non ? Des changements qui accompagnent le passage en 1ère à l’arrivée d’une nouvelle vague d’étudiants, il y a eu énormément de choses à écrire. Tellement, en fait, que j’ai réussi à atteindre le plafond maximal de pages autorisé et que j’ai dû réduire la postface à une seule page. J’ai tout juste réussi à la terminer à temps. Oups !
Je n’ai pas pu dire grand-chose cette fois-ci en raison du nombre limité de lignes, mais je vous reverrai bientôt, alors revenez aussi la prochaine fois ! Oh, et n’oubliez pas de consulter la page web officielle… Vous allez certainement l’apprécier !
Quelle est cette agitation autour de ma coiffure ? (Horikita)
Ce matin-là, les choses étaient étranges depuis que j’étais sortie.
Lorsque les gens que je connais me remarquaient, ils regardaient mes cheveux avec surprise. Puis ils commencaient à chuchoter entre eux.
Tout le monde aime changer de temps en temps, non ? Je ne voyais pas en quoi c’était un problème. Enfin, ça c’était les gens des autres classes.
Car, dans ma propre classe, les réactions étaient d’autant plus marquées.
Sudou — S-Suzune…? Qu… ce qui s’est passé avec tes cheveux ?
Sudou-kun, qui parlait joyeusement avec Ike-kun et les autres, me regarda et posa la question à haute voix. Les autres qui ne m’avaient pas encore remarquée se mirent donc tout naturellement à me regarder. Kushida-san, qui me méprisait, ne fit pas exception.
Kushida — Horikita-san, c’est… Plutôt un changement radical. Je suis super surprise !
Horikita — Ça vous fait si bizarre que ça ?
J’essayai de demander à Sudou-kun qui semblait avoir eu la plus forte réaction.
Sudou — N-non. Plutôt que bizarre, c’est plus, surprenant quoi. C’est comme si ça faisait de toi une personne totalement différente… Uhm, c’est pas pour dire que ça ne te va pas ou quoi que ce soit. Les cheveux courts te vont vraiment très bien. T-t’es pas d’accord, Kushida ?
Les cheveux sont certainement une part importante de notre image, on ne peut pas le nier.
Kushida — Je pense…que. Ouais, ça te va bien, mais… Est-ce qu’il s’est passé quelque chose ?
Il semble que Kushida-san était plus intéressée par la raison pour laquelle j’avais coupé mes cheveux que par le changement de style lui-même.
Sudou — Comment ça il s’est passé un truc ?
Kushida — Comme… Peut-être qu’elle a eu une peine de cœur, ou un truc du genre ?
Sudou — Une p-p-peine de cœur !?
C’était pour marquer une rupture entre la moi du passé et la moi du futur. Je n’avais pas le coeur brisé le moins du monde. Ils avaient fait une si mauvaise supposition que je me sentis obligée de réfuter sur-le-champ.
Horikita — Si je devais le dire, je suppose que j’appellerais ça ma façon de montrer ma résolution.
Je ne voulais pas que le meilleur souvenir de mon frère soit associé à des ragots d’amour non réciproque, tout de même !
Sudou — C-ça fait sens. Il n’y a aucun moyen que t’aies un amour à sens unique ou quoi que ce soit, n’est-ce pas ? Pas vrai ?
Horikita — Cette année, en tant qu’élève de 1ère, je me battrai pour amener la classe D au sommet. Je voulais faire de mon possible pour y arriver.
Oui. Je… voulais devenir une personne qui pouvait soutenir tout le monde dans ma classe. Et ainsi nous faire atteindre la classe A.
Je caressai légèrement mes cheveux courts flottants tout en raffermissant une fois de plus ma volonté dans mon cœur.
En tête à tête (Karuizawa)
Le plus impressionnant n’était même pas la note qu’il visait.
Ayanokôji — 400 points.
Mais il le disait avec tellement d’assurance. J’aurais dit la même chose que personne n’aurait trouvé ça crédible.
Moi — Sérieusement ? Attends une seconde, 400 points c’est… J’essayai de me souvenir de ce que Chabashira-sensei m’avait expliqué.
Ayanokôji — L’équivalent d’une note A en capacité académique.
Moi — Et tu dis que tu penses être capable d’obtenir d’aussi bonnes notes ?
Normalement, on n’avait pas autant juste en bossant du jour au lendemain. En d’autres termes, il prétendait pouvoir rivaliser avec Yukimura là, comme ça ?
Ayanokôji — Bien sûr. Il n’y a pas eu un seul problème que je n’ai pas pu résoudre depuis que je suis ici.
J’abandonnais. C’était un peu trop d’un coup. Vraiment… Il était exceptionnel. Donc ça voulait dire qu’il pouvait contrôler le nombre de points qu’il obtenait ? C’était complètement dingue, mentalement mon esprit n’était plus là.
Ayanokôji — Maintenant que j’ai vu un peu ton niveau, je veux que tu restes sur tes gardes et que tu te concentres sur tes études.
En tout cas, je devrais écouter son avertissement puisqu’il était si impressionnant. Mais il était vrai que mon cœur ne sautait pas de joie à l’idée d’étudier avec Horikita et les autres.
Moi — Eh bien… Je suppose que je vais étudier un peu avec toi et ensuite
rentrer chez moi…
Oui, je pense que je pouvais faire de mon mieux si c’était avec mon petit ami.
Ayanokôji — Très bien. Prête à reprendre alors ?
Il accepta facilement ma proposition. Puis je pris confiance rien qu’en le regardant pendant qu’il ouvrait les manuels et me donnait des instructions.
Moi — Par ici, par ici. Ayanokôji — Hm ?
Tant qu’à faire, mieux vallait être côte à côte plutôt que face à face. Je tapotai sur le sol à côté de moi, l’invitant à venir.
Moi — Viens t’asseoir ici pour me donner le cours.
Il ne refusa pas, et s’approcha lentement pour s’assoir côté de moi. C’était comme si une brise légère avait emporté son odeur avec elle. J’étais si heureuse que pendant un moment, j’avais carrément oublié les révisions ! Mais je décidai quand même de me recentrer un peu.
Après tout, il fallait bien que je fasse tout pour passer une vie scolaire agréable avec Kiyotaka !
Ce qui est reflété dans ses yeux (Nanase)
Après avoir quitté le dortoir, je jetai un coup d’œil à la masse d’élèves allant et venant.
Des élèves de toutes les années habitaient dans les mêmes conditions dans cette école. Pas un adulte ni un enfant en vue. Cet environnement était si spécial. Une vie calme et paisible en ce lieu était-elle possible ? Rien n’était moins sûr. Mais, peu importe, il s’agissait certainement d’un environnement inédit.
J’avais dans un premier temps prévu de profiter un long moment du paysage qui s’étendait au-delà de moi. Mais je dus changer mes plans. Après tout, j’avais repéré Ayanokôji-senpai.
Il ne m’avait probablement pas remarquée à cette distance. De plus, il semblait être concentré sur deux élèves de 2nde A qui marchaient devant lui. Ces deux- là avaient déjà des partenaires, mais je suppose qu’il voulait essayer d’en tirer une petite aide.
Je décidai alors de l’approcher rapidement. Moi — Salutations, Ayanokôji-senpai.
Je l’appelai d’une manière naturelle pour qu’il me remarque. J’étais intimement persuadée d’arborer un sourire parfait.
Ayanokôji — Ah… Bonjour.
Il semblait légèrement perturbé. Il était vrai que je n’étais probablement pas attendue.
Moi — Tu as besoin de leur demander quelque chose ? Veux-tu que je les appelle pour toi ?
Je me doutais bien qu’il allait répondre par la négative, mais je proposai par politesse.
Ayanokôji — Ho Non, c’est bon !
Moi — Vraiment ?
Je me mis à marcher à côté de lui après avoir obtenu la réponse que j’attendais. Mais, comment dire ? La présence d’Ayanokôji-senpai était singulière. Il était mince à première vue mais semblait être une lame aiguisée cachée. Le toucher d’un doigt était suffisant pour se sentir « blessé », l’espace d’une seconde. C’était sûrement pour cela qu’il était une personne spéciale.
Qui était gentil ? Qui était méchant ? Il me fallait préserver les apparences, pour l’instant.
Moi — Je m’excuse vraiment pour l’impolitesse de Hôsen-kun l’autre jour !
Ayanokôji — Disons que je ce n’est pas moi qui en ai fait les frais, donc pas besoin de t’excuser auprès de moi !
Moi — Mais il ne fait aucun doute que nous avons causé une grande nuisance. Alors que j’étais venue avec Hôsen-kun pour l’empêcher d’agir de la sorte, je m’étais retrouvée plutôt impuissante.
L’objectif était de l’intéresser à la 2nde D. En fonction de la façon dont ça se passe, il y avait même éventuellement une possibilité qu’il me demande d’être sa partenaire. Non… c’était hautement improbable pour le moment. Après tout, nous nous connaissions à peine. Mes pensées à son sujet et leur exactitude n’étaient encore que pures spéculations de ma part.
Quoi qu’il en soit, pour continuer d’agir en toute spontanéité, je décidai de poursuivre et d’aborder le sujet. En faisant ça, il allait peut-être finir par revenir vers moi un moment ou un autre.
Ayanokôji — As-tu déjà choisi ton partenaire pour cet examen spécial ?
Il fut finalement celui qui fit le premier pas. S’il était si spécial, il aurait déjà compris ma situation depuis l’application OAA.
Moi — Moi ? Non, je n’ai encore décidé de personne. Ayanokôji — Alors, est-ce que des gens t’ont contactée ?
Cette conversation n’était qu’un échange de banalités.
Moi — En effet. Jusqu’à présent, j’ai été approchée par des élèves de classe supérieure, de la 1ère A et de la 1ère C.
Ayanokôji — Pourquoi n’as-tu encore donné ton accord à personne ?
Pourquoi est-ce que je ne leur répondais pas ? Car c’était ce que j’avais décidé, tout simplement.
Moi — Je m’excuse, mais je ne peux pas répondre à cette question.
Bien sûr, il n’y avait aucun moyen de lui dire ça en ce moment.
Ayanokôji — Tu n’as pas à répondre si tu ne veux pas, ce n’est pas une chose pour laquelle on doit s’excuser.
Il semblait savoir que je n’avais pas l’intention de répondre à cette question depuis le départ.
Ayanokôji — Si tu es d’accord, pourquoi ne pas demander à nos camarades de la Classe D de travailler ensemble pour se trouver des partenaires appropriés ?
Il fit une proposition pour le moins directe.
Moi — La coopération entre les classes… ?
Mais c’était mon objectif. S’il ne l’avait pas suggéré, je l’aurais fait à sa place. Donc je pouvais affirmer que mon premier contact avec lui était un succès.
Je regardai Ayanokôji-senpai, tout en étant profondément dans mes pensées.
Son image se refléta dans mes yeux.
On ne peut pas juger un livre à sa couverture. C’est une de mes plus profondes convictions.
La voix dans mon cœur (Nanase)
Moi — Horikita-senpai est assez occupée.
Je murmurai ces mots en la voyant quitter la bibliothèque.
Ayanokôji — C’est ce qu’il faut pour diriger une classe.
Moi — J’espère pouvoir être une élève extraordinaire comme elle dans un an…
Ayanokôji — Horikita n’a rien demandé à ce sujet, mais comment comptes-tu t’y prendre pour attirer Hôsen ?
Je pensais à des choses qui n’avaient aucun rapport. Puisqu’Horikita-senpai n’était pas là, c’était peut-être ma chance.
Moi — Ça… Eh bien, même si ça ne me dérange pas de te répondre, pourquoi ne pas me parler de toi d’abord, Ayanokôji-senpai ?
Ayanokôji — De moi ?
Moi — Horikita-senpai est le leader de ta classe. Mais tu es différent, n’est-ce pas ? Senpai… Quel genre de personne es-tu ?
Sans m’en rendre compte, sans réfléchir, je lui posai cette question. La raison aurait commandé d’arrêter, mais je persistai alors qu’il me regardait en silence.
Moi — Tu ne veux pas répondre ?
Ce que je voulais savoir. Quel genre de personne il était… J’avais commencé à penser que je lui avais demandé d’une mauvaise manière et qu’il ne m’avait pas comprise, néanmoins…
Ayanokôji — Ce n’est pas sur ma relation avec Horikita que tu m’interroges, n’est-ce pas ?
Il me répondit comme s’il avait effectivement compris. Je ne pouvais plus reculer de toute façon, alors aussi imprudent de ma part que c’était, j’allais peut-être obtenir certaines réponses.
Moi — Oui. Je soupçonne Ayanokôji-senpai d’être une personne méchante et mauvaise. Du moins, c’est ce que je pense.
Il aurait été naturel pour lui d’être en colère. Mais je ne pus même pas constater un tressaillement de ses sourcils. Comme s’il essayait de lire entre mes mots.
Enfin, je réussis à calmer le rythme et décidai d’en rester là. Il était bien trop tôt pour espérer des résultats à ce stade. Nous venions juste de nous rencontrer après tout.
Moi — Quand je suis avec toi, ainsi, Ayanokôji-senpai me semble être une personne d’une banalité affligeante.
Ayanokôji — Et tu trouves que ça ne colle pas ? Moi — …Non, ce n’est pas ça.
Oui, je décidai définitivement de battre en retraite. Rien ne servait de continuer cette discussion de façon si décousue.
Moi — Je suis désolée, oublie ce que je t’ai demandé. Le plus important pour l’instant est de trouver comment nos classes peuvent coopérer entre elles.
Je m’attendais à ce qu’il poursuive là-dessus, mais il ne le fit pas. Était-ce parce qu’il avait compris où je voulais en venir ? Ou alors…
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