Hyouka t3 - cHAPITRE 2 : partie 2

Les affaires qui s’accumulent

(2.2) Le Grand Quiz

—————————————-
Traduction : Raitei
———————————————–

013 – 04

Le quiz organisé par le club du même nom du lycée Kamiyama était tout simplement le plus grand tournoi de toute la ville ! Enfin, disons plutôt que je n’ai encore jamais entendu parler d’un autre tournoi du genre dans la ville de Kamiyama. Pour moi, c’était l’évènement clé du premier jour. Rien n’était plus important pour cette base de données fiable que je suis !

Mais je dois admettre que j’ai été surpris par l’affluence. Il y a environ deux cents personnes ici. Même si je reconnais quelques visages extérieurs, la majorité des participants étaient des élèves du lycée Kami, soit près de 20 % des effectifs ! J’en suis jaloux. Si seulement le club d’artisanat et le club de littérature classique pouvaient chacun rameuter cent personnes comme ça, nous aurions déjà écoulé tous les exemplaires de notre anthologie.

Dans un coin du terrain de sport, devant l’estrade, on entendait toutes sortes de chuchotements.

— …Quand ce sera fini, on va voir la fanfare ?

— …Pourquoi pas le club de cinéma ? Pas besoin d’être cinéphile pour profiter d’un film, mais…

— …Sérieux ? Hahaha, c’est un peu méchant quand même…

— …Tu ne trouves pas ça un peu ridicule ?

À la base, même si j’avais imaginé qu’il y aurait pas mal de monde, je ne pensais pas qu’on atteindrait deux cents personnes. Et pourtant, j’attendais ce tournoi avec impatience depuis la veille au soir. C’est dire l’efficacité de leur campagne de promotion.

Il était un peu plus de midi et demi lorsque la sonorisation du lycée s’activa. Il s’agissait de la pseudo-émission radio du club en question. Sur fond de pop légère, la diffusion faisait un point sur les animations phares du Festival Culturel du lycée Kamiyama. Environ quinze minutes plus tard, elle enchaîna sur une interview du président du club de quiz :

— C’est déjà notre septième tournoi cette année. Comme d’habitude, nous avons préparé des prix très intéressants. Mais cette fois, nous avons conçu des questions auxquelles même ceux qui ne sont pas doués pour les quiz pourront répondre. Bien entendu, les membres du club n’ont pas le droit de participer. C’est donc une occasion en or pour le reste des élèves. Tout le monde est le bienvenu… Pour la première épreuve, nous vous proposerons des questions vrai/faux. Vous devrez courir vers le cercle correspondant sur le terrain. Ce sera un bon petit exercice physique après le déjeuner, non ?

Il savait parfaitement comment mettre de l’ambiance. Avec une publicité faite par les haut-parleurs, je m’attendais à un succès modéré. Je m’étais trompé. Rien qu’en comptant les participants, ils étaient déjà deux cents. (Ce n’est qu’une estimation, je ne connais pas le chiffre exact. Mais c’était certainement plus d’une centaine.)

Et il faut aussi préciser que le club de quiz avait été mentionné par le club du journal mural. Pendant le festival, ce dernier publiait une Édition Spéciale toutes les deux heures. Dans celle de midi du premier jour, ils mentionnaient que l’activité du club de quiz avait l’air intéressante. En collant la chose un peu partout sur les panneaux d’affichage de l’école, même les plus distraits ne pouvaient l’ignorer.

Le club de littérature classique aurait tout intérêt à solliciter le soutien du club de radio et du journal mural. Il faudra que j’en parle à Chitanda-san plus tard.

Mais ça, ce sera après le tournoi. Pour l’instant, je devais me concentrer sur ce grand quiz, car il était essentiel que j’obtienne un bon classement. Je ne participais pas en tant qu’individu, mais au nom du club de littérature classique.

Sans vouloir vexer mes camarades, j’étais le seul membre du club capable de remporter ce tournoi ce qui n’était donc pas une mince affaire. Le président du club de quiz monta sur l’estrade. Je ne le connaissais pas. Si ç’avait été un élève du lycée Kamiyama que je connaissais, c’est qu’il aurait été particulièrement spécial… ou excentrique. Il tenait un micro à la main. Un léger grésillement retentit lorsqu’il le tapota avant de prendre la parole.

— Bienvenue à notre Grand Quiz. Franchement, nous sommes surpris par le nombre de participants présents aujourd’hui. C’est la septième édition de notre tournoi, et jamais encore nous n’avions eu autant de monde…

Bla, bla, bla. Puis :

— Le tournoi peut commencer. Nous commençons par une série de questions vrai/faux en éliminatoires. Le cercle à votre gauche correspond à « vrai », celui à droite à « faux ». Un membre de notre club tiendra une pancarte avec une question. Vous devrez décider si elle est vraie ou fausse. Seuls ceux qui auront répondu correctement passeront à l’étape suivante. Les éliminatoires continueront jusqu’à ce qu’il ne reste plus que cinq candidats. Vous avez quinze secondes pour répondre à chaque question. Bien, que le septième Grand Quiz commence !

Une fille du club de quiz monta sur l’estrade à son tour et reçut le micro du président, qui redescendit. Je fus soulagé : sa voix à lui était franchement difficile à comprendre. Ça ne l’aurait pas fait pour la session.

La jeune fille regarda une fiche qu’elle tenait en main et annonça clairement :

— Première question ! Si « diamant » se dit kongouseki en japonais, alors « émeraude » se dit ryokuchuugyoku (béryl vert). Vrai ou faux ?

Hmm, voyons comment je dois répondre à cela.

Évidemment que c’était vrai. (Car contrairement au béryl, la composition chimique de l’émeraude ne contient pas d’aigue-marine, sinon on l’aurait appelée ryokuchuuseki à la place.)

014 – ♦ 03

 

Maintenant que j’y pense, cet endroit est plutôt désert.

Ce sentiment me vient sûrement du fait que je sais à quoi ressemble une vraie convention de dôjinshi. Ici, ce n’était pas le cas, mais un simple festival culturel de lycée. Il ne fallait pas s’attendre à voir affluer les passionnés de manga et d’animation. Ça me rappelait l’année dernière, quand j’étais venue ici avec Fuku-chan, à l’époque du collège… Je ne me souviens pas non plus qu’il y ait eu beaucoup de monde. J’étais tombée sur un « trésor » alors je n’avais même pas remarqué s’il y avait des gens autour de moi, tellement j’étais absorbée.

Mais c’est vrai que beaucoup de membres du club semblaient avoir trop de temps libre. À ce point-là, l’ambiance en devenait un peu tendue… Résultat, je n’ai pas encore trouvé l’occasion de leur demander s’ils accepteraient de vendre notre anthologie.

Le groupe de clients du moment s’étant éclipsé, la salle redevint silencieuse. On entendait une voix résonner, diffusée par un haut-parleur éloigné. Comme la salle se trouvait dans le Bâtiment Général et que la cour centrale était attenante au Bâtiment Spécial, il était difficile de discerner ce qui s’y passait.

— Mayaka, ça ne va pas ? me demanda la fille assise à côté de moi.

— Non, c’est rien. Je me demandais juste ce qui se passe dans la cour.

— Oh, ça doit être le club de quiz.

C’est là que je me souvins d’avoir entendu une annonce à ce sujet lors de la radiodiffusion. Un tournoi de quiz, hein ? Si c’est le cas, Fuku-chan y participe sûrement. En tendant l’oreille, je réussis à saisir la question qui était en train d’être posée via les haut-parleurs.

— …Question suivante ! Le mot japonais « darui » vient de l’anglais « dull ». Vrai ou faux ?

Hein ?

Je n’ai même pas eu le temps de réfléchir. Quelle question idiote… Mais s’ils posent des questions vrai/faux, c’est probablement pour éliminer une grande partie des candidats. Alors, même si j’étais un peu vexée de ne pas connaître la réponse, je suppose que j’étais aussi soulagée de ne pas avoir à répondre.

La fille à côté de moi écoutait aussi.

Elle sourit et me demanda :

— Alors, tu en penses quoi ?

— Hmm…

Je sais que « saboru » vient de « sabotage », alors « darui » aussi, peut-être ? Ça ne me semble pas si étrange.

Je répondis donc doucement :

— Vrai, je dirais ?

015 – ♣ 05

Lorsque les quinze secondes furent écoulées, une corde fut levée autour des candidats rassemblés dans les cercles « Vrai » et « Faux ». En regardant autour de moi, je comptai cinq personnes ayant choisi « Vrai » et quatre « Faux ». Pour une phase préliminaire, cela allait sans doute être le dernier tour.

— La réponse est…

L’annonceuse retint sa voix pour faire monter la tension.

Tu en fais trop, là.

— ……FAUX ! La phase préliminaire est terminée !

YES ! (Pour être honnête, je ne connaissais pas vraiment l’étymologie du mot darui, mais puisque cela s’écrit en kanji 「怠い」, il y a peu de chances que ce soit un emprunt étranger.) L’annonceuse, qui accentuait son suspense à chaque question, agita alors ses bras comme dans une danse et nous désigna d’un geste ample.

— Félicitations aux quatre personnes ayant choisi « Faux » : vous êtes qualifiées pour la finale ! Veuillez vous rendre sur le podium !

Aha, voilà mon moment pour me faire remarquer. C’est pour ça que je suis là. Alors que je me dirigeais vers le podium, quelqu’un me tapota l’épaule.

— Yo, Fukube, t’as réussi toi aussi, hein ?

La personne qui m’interpela était…

…Attends un peu, son nom m’échappe.

Je le connaissais, c’était certain. Mais pour l’instant, il valait mieux improviser.

— Évidemment.

— Tu te souviens pas de moi, hein ?

— Haha, j’étais trop concentré sur les questions, sans doute.

Qui est-ce déjà ? Je suis sûr qu’il est dans ma classe.

Il ne fait pas partie du Comité d’orga ni du club d’artisanat, donc il ne peut être que de ma classe. Le seul nom qui me venait en tête, c’était Juumonji-san.

Non, attends. Ça me revient. Je suis certain de moi. Je n’ai pas encore totalement perdu la mémoire.

— Alors, comment va le club de go, Tani-kun ?

Tani Koreyuki. En plus d’être membre du club de go, il avait aussi un nom difficile à écrire. On échangeait vite fait en classe, sans vraiment être proches, alors on pouvait dire qu’il faisait partie de mes « connaissances ». Maintenant que je revois son visage, il avait une mâchoire assez marquée et un nez plutôt rond. Mais comme il ne m’avait laissé aucune impression particulière jusque-là, cela voulait dire qu’il n’avait jamais rien fait de très marquant.

Moi, je m’intéresse aux gens qui me surprennent. Chitanda-san m’intrigue un peu, et Houtarou ne cesse de me surprendre depuis notre entrée au lycée. Quant aux gens ordinaires, à moins qu’ils n’aient des particularités notables liées à leur club, je peine à retenir leur nom.

Et voilà que Tani-kun passe les éliminatoires du Grand Quiz. Et ce n’étaient pas des questions faciles. Je vois… Peut-être que mon image de lui comme quelqu’un de banal était fausse. S’il était arrivé là, c’est soit grâce à une excellente mémoire, soit grâce à la chance.

Tani-kun ne faisait aucun effort pour dissimuler sa joie.

— Le club de go ? J’ai un truc intéressant à te raconter, ça te dit ?

Quelque chose d’intéressant, hein ? Pour que cela change mon impression de Tani-kun, il faudrait que ce soit vraiment remarquable, car jusque-là rien de ce qu’il disait ne m’avait marqué.

— Les finalistes, veuillez vous avancer vers le podium !

L’animatrice répéta son appel.

Ah oui, c’est mon tour de briller.

Je fis un geste de la main pour inviter Tani-kun à s’avancer.

Sur le podium, il y avait trois garçons et une fille. Je les examinai rapidement. Mis à part Tani-kun, je ne connaissais aucun d’entre eux. S’il y avait au moins eu « l’Impératrice » Irisu Fuyumi-senpai, le président Tanabe Jirou-senpai du comité d’orga ou encore la « nouvelle Maîtresse de la bibliothèque » Juumonji Kaho-san, j’aurais tout simplement déclaré forfait. Même si je suis persuadé que mes connaissances égalent les leurs, je ne peux pas prétendre les surpasser. Cela dit, ma base de données intérieure refuserait de l’admettre.

L’animatrice interrogea trois des finalistes, dont Tani-kun. Puis vint mon tour. Elle leva son micro et me sourit.

— Bien, notre quatrième finaliste ! Ton nom et ta classe, s’il te plaît !

Je me raclai la gorge, prêt à m’adresser non seulement aux deux cents participants présents, mais aussi aux centaines d’auditeurs à travers les haut-parleurs.

— Je suis Fukube Satoshi, du club de littérature classique.

— Hein ?

— Le club de littérature classique. Vous savez, les classiques.

L’animatrice sembla un instant déstabilisée.

Elle ne paraissait pas être du genre à savoir improviser. Mais elle hocha rapidement la tête avec conviction et déclara :

— Oh, je vois ! J’ignorais que nous avions un tel club. On a vraiment de tout ici, hein ?

Jusque-là, tout allait bien. Je pris soin de ne pas me précipiter et laissai les mots venir naturellement. Même sans qu’on me le demande, j’étais plutôt bon pour dire ce que j’avais à dire.

— Bon, on s’appelle le club de littérature classique, mais il ne faut pas s’attendre à ce qu’on étudie les classiques comme le Tsurezuregusa[1] par exemple. Pour être honnête, je ne savais même pas ce que faisait ce club exactement. Il a été sauvé in extremis grâce à notre arrivée, car il n’y avait plus aucun membre. On peut dire que c’est un club qui publie des anthologies. On en a justement fait imprimer une, vous voyez. Et c’est une anthologie formidable, parce qu’on y a mis tout notre cœur…

016 – ♠ 05

« …On y a mis tout notre cœur… »

Oui, c’est vrai…

Surtout en termes de quantité.

Exemplaires restants : 185

017 – ♣ 06

— Quoi qu’il en soit, nous avons percé un grand mystère à propos du Festival Kanya.

— Oh, vraiment ? Et lequel ?

Son intérêt ne semblait pas feint ce qui n’était guère surprenant, car il était facile de captiver quelqu’un en lui disant « c’est une chose que même le club de quiz ignore ». (Non, je ne cherche pas à me moquer du club de quiz. Après tout, je pourrais très bien en faire partie moi-même, mais c’était l’exemple qui m’était venu.) Confiant, j’élevai la voix.

— Rien de moins que l’origine du nom « Festival Kanya ». Et je vais le dire ici : ce n’est PAS une simple abréviation de « Festival Culturel du Lycée Kamiyama ». Le club de littérature classique a découvert la véritable origine de ce nom.

— Vraiment ? Et quelle est-elle ?

— Eh bien…

Je fis durer le suspense.

— Évidemment, c’est un secret. Mais si personne n’achète notre anthologie, ce sera un problème. Alors, pour seulement 200 yens, une affaire en or, vous pourrez découvrir ce secret vieux de trente-trois ans du Festival Culturel du Lycée Kamiyama ! Tout est consigné dans notre recueil d’essais Hyouka, en vente en salle de géologie, au quatrième étage du Bâtiment Spécial et encensé par la critique !

Je fixai la foule en levant le poing droit en l’air.

Est-ce que j’en ai trop fait ? Un léger doute me traversa…

Une salve d’applaudissements éclata dans la cour.

Comme lors de la cérémonie d’ouverture, le public était particulièrement réceptif à cette ambiance festive.

Mon coup de bluff avait payé. Mon discours avait porté ses fruits !

Restant figé dans ma pose triomphale, j’eus presque envie de pleurer.

Peu importait désormais que je gagne ou non ce tournoi de quiz.

018 – ♥ 04

— …En vente en salle de géologie, au quatrième étage du Bâtiment Spécial et encensé par la critique !

Hein ? On a été encensés par la critique ?

J-je n’en savais rien.

C’est formidable. Je reprends espoir.

Un rugissement d’enthousiasme parvint de la direction de la cour. Grâce aux talents d’orateur de Fukube-san, la foule semblait réceptive à ses paroles. Il aurait pu continuer encore, mais avant qu’il n’en ait le temps, le tournoi de quiz avait débuté. Une voix forte retentit pour en annoncer le commencement.

Je te souhaite bonne chance, Fukube-san. Je dois, moi aussi, faire de mon mieux.

En y réfléchissant, déléguer la vente de nos anthologies semblait efficace. Mais simplement déposer des exemplaires de Hyouka sur les stands d’autres clubs ne suffira pas à en augmenter l’attrait. Si chercher de nouveaux lieux pour les vendre est important, n’est-il pas tout aussi essentiel d’accroître la visibilité de Hyouka elle-même ?

Je réfléchissais à cela tout en déjeunant. Prenons l’exemple de l’affaire familiale : nous décidons en général sur quel marché vendre notre riz. Même si nous voulons l’étendre, si la qualité est inférieure aux normes imposées par l’État, personne ne l’achètera.

Le riz n’est pas un produit sensationnel tout comme notre anthologie à l’heure actuelle, qui n’a rien d’un bien indispensable. La situation du club de littérature classique y ressemble beaucoup.

Pour vendre du riz en grande quantité, il faut qu’il soit d’une qualité excellente. Cette « qualité » peut reposer sur le goût, la sûreté ou l’accessibilité.

Mais Hyouka est déjà un produit fini. Nous avons travaillé avec soin pour en garantir la qualité, et il n’est plus possible de l’améliorer. Le seul paramètre que nous pourrions ajuster serait son « prix », mais nous préférerions ne pas le baisser au point d’atteindre le seuil de rentabilité.

Pour améliorer la « qualité » de Hyouka, je décidai de considérer un autre aspect : la notoriété publique.

Mes yeux se posèrent alors sur l’Édition spéciale du journal mural, le « Mensuel de Kamiyama » En lisant les détails, j’appris qu’il était publié toutes les deux heures. Si Hyouka y était mentionné, tout le monde en entendrait parler. Par chance, je connaissais personnellement le président du club du journal mural et je sais que les relations sont un atout précieux.

Le déjeuner étant déjà passé, je me mis en quête du président du club.

— Hé, Chitanda-san, tu veux aller voir ça ?

— Hein ? Je suis désolée, je suis un peu pressée.

— Mesdames et messieurs, la seconde représentation du club de magie débutera dans cinq minutes !

…Ah oui, j’allais au club de journal mural. Derrière moi, j’entendis des élèves discuter.

— T’as vu le film de la première F ?

— Ouais. Plutôt sympa, non ?

Ugh.

Toute cette animation, ces décorations… C’était trop tentant. En cet instant, j’enviais sincèrement la capacité d’Oreki-san à ne s’enthousiasmer pour rien.

Je finis par atteindre la salle de biologie, au troisième étage du Bâtiment Spécial, où se trouvait le club de journal mural.

En ce moment, ses membres se trouvaient dans la salle de préparation voisine, non dans la salle de classe.

Stylos, ciseaux, colle, appareils photo instantanés, tout était posé autour d’une table d’expérimentations. Quatre membres y discutaient tranquillement. L’un d’eux, Toogaito Masashi-san, que je connaissais, se leva en me voyant.

Bien que je sois grande pour une fille, je devais tout de même lever les yeux pour le regarder. Nos pères étant en affaires ensemble, je le connaissais depuis longtemps, mais nous n’avions réellement parlé qu’en juillet dernier.

Toogaito-san me salua avec un sourire :

— Tiens, bonjour.

Je m’inclinai. Cette fois, je fis attention à ne pas commettre la même erreur qu’avec Tanabe-san, et pesai mes mots.

— Bonjour, Toogaito-san. Le club de journal mural pourrait-il écrire un article sur le club de littérature classique ?

À ces mots, les yeux de Toogaito-san s’écarquillèrent. Avais-je dit quelque chose d’inconvenant ? En repassant la phrase mentalement, je ne trouvai rien de particulièrement irrespectueux.

Oh non… Je viens de comprendre. J’avais oublié de poser correctement le contexte, n’est-ce pas ?

Toogaito-san jeta un regard vers ses camarades, puis revint vers moi et répondit à voix basse :

— …Pourquoi une demande comme ça, tout d’un coup ? Ce n’est pas vraiment possible.

— Oh, je suis désolée. J’aurais peut-être dû prendre rendez-vous ?

— Non, ce n’est pas ça.

Il se frotta le front et dit :

— Je ne fais plus partie du club de journal mural.

— Hein ?

— Je suis en terminale alors je ne suis plus en poste.

Ah. C-c’est évident… J’aurais dû m’en douter.

— D-désolée.

— Ce n’est rien, tu n’as pas à t’excuser…

Je me sentis soudainement inutile, un peu découragée. Mais une bonne idée me vint aussitôt. S’il n’était plus en poste alors…

— Pourrais-tu me présenter à l’un de tes kôhai ? Je pourrais m’adresser à lui directement.

Toogaito-san sembla encore plus embêté qu’avant.

— Je peux t’en présenter un, mais je doute que ça change grand-chose.

— Que veux-tu dire ?

— On publie une Édition Spéciale toutes les deux heures, donc on doit tout préparer à l’avance. Nous demander de faire un papier sur le club de littérature classique maintenant, c’est un peu tard.

Je vois. Je n’avais pas songé au fait qu’il fallait forcément rédiger une ébauche à l’avance.

Je dis alors, résignée :

— Donc… c’est impossible ?

Ma voix trahissait un certain découragement.

— Je n’ai pas dit que c’était impossible. Il nous reste deux jours de festival, donc c’est envisageable. Mais… ajouta Toogaito-san avec sérieux — On ne publie pas un article juste parce qu’on nous le demande. Il y a plus de cinquante clubs représentés pendant le festival, on ne peut pas tous les couvrir. On donne la priorité à ceux qui se démarquent vraiment. Donc si vous pouvez nous prouver que le club de littérature classique se distingue par ses activités, alors oui, on écrira un article.

C’était une réponse stricte, mais claire.

— D-dans ce cas, que dirais-tu du contenu de notre activité ?

— Tous les articles que nous publions sont liés à des activités sérieuses. Il faut qu’on tombe sur une demande originale, comme une montgolfière ou un événement marquant. Alors peut-être qu’on fera un papier.

Mais nous… on n’a pas de montgolfière.

Fukube-san avait mis l’accent sur l’origine du nom du Festival Kanya, mais pour Toogaito-san, ça ne suffisait pas. À part ce point, Hyouka ne présentait sans doute rien d’assez percutant pour intéresser un lecteur…

Je suis désolée, Oreki-san. Et toi aussi, Fukube-san. Et Mayaka-san… Je ne sais même pas comment vous regarder en face. Encore une fois, je n’ai servi à rien.

— …Je vois. Désolée de t’avoir dérangé…

Comme pour m’encourager, Toogaito-san ajouta :

— Si tu trouves un truc intéressant, reviens me voir. Je verrai ce que je peux faire.

Je crois avoir acquiescé. Mais je n’étais même pas sûre d’avoir eu la force de bouger.

Comme rien n’avançait, j’avais l’impression que mes forces m’abandonnaient. Mais je ne voulais pas non plus traîner les pieds. J’essayai donc de marcher normalement. Peut-être que mon abattement se lisait malgré tout sur mon visage. Alors que j’arpentais les couloirs décorés, ne sachant pas où aller, une voix m’interpela.

— Qu’est-ce qu’il y a, Eru ? Tu sembles bien triste.

En levant les yeux, je vis une petite tente installée en haut de l’escalier. Pour être plus précise, cela ressemblait à un tipi amérindien. La voix venait de l’intérieur. On voyait aisément ce qui s’y trouvait.

— Tu marchais les épaules basses, l’air abattu. Il s’est passé quelque chose ?

À l’intérieur du tipi se trouvait un bureau d’écolier, et sur la chaise, une personne que je connaissais bien.

Je lui souris.

— Oh, disons qu’il s’est passé beaucoup de choses…

— Hmm ?

Elle pencha légèrement la tête en souriant, tandis qu’elle effleurait une élégante boule de cristal posée sur une nappe de soie.

— Et si tu laissais le destin te guider par la divination ?

Cette personne, c’était Juumonji Kaho. Dans la ville de Kamiyama se trouve un vieux sanctuaire appelé sanctuaire Arekusu. Kaho-san en est la fille du prêtre principal. Les cérémonies de printemps et d’automne de la famille Chitanda ne s’y tenaient pas, mais comme je la croisais souvent, nous avions fini par bien nous entendre. Avec ses cheveux soyeux et ses petites lunettes, elle avait toujours cette élégance discrète que j’appréciais tant.

Depuis toute petite, Kaho-san aimait passer du temps à la bibliothèque. Elle connaissait beaucoup de choses que j’ignorais, ce qui m’avait beaucoup surprise quand j’avais appris dans quel club elle était. Elle n’était pas du genre à se mêler facilement aux autres.

— La divination ? Tu veux dire que…

— Oui, c’est le stand de l’association de divination.

— Tu es toute seule ?

À cette question, elle afficha un sourire un brin amer.

— Oui, pour l’instant.

— C’est étonnant. Ce n’était pas censé être un stand populaire ?

— Tu penses au club des charmes et amulettes ? Ce sont eux qui ont du succès.

Effectivement, je me souvenais avoir vu leur nom affiché quelque part.

— Alors ? Qu’en dis-tu ?

En parlant, Kaho-san commença à disposer divers objets sur la table.

— Si la boule de cristal ne t’inspire pas, je peux faire de la divination par bâtons de bambou ou par cartes. Ce ne sont que des imitations. J’ai aussi la divination par marc de café et bien sûr, les cartes de Tarot…

Alors qu’elle fouillait dans un sac en papier à ses pieds, elle s’arrêta soudain.

— Ah, mais les cartes de Tarot, non, on ne peut pas aujourd’hui.

— Hein ? Pourquoi ?

Le ton inquiet de Kaho-san piqua ma curiosité. Comme le club de littérature classique avait abordé le sujet cet été, j’avais pensé que nous pourrions faire une séance de Tarot ensemble. Voyant mon regard, elle comprit aussitôt.

— Évidemment, tu t’intéresses à ce genre de choses. Tiens, regarde.

Elle sortit une carte de vœux de son sac et me la montra. Le texte, écrit en gros caractères, était parfaitement lisible :

L’Association de Divination a perdu sa Roue de la Fortune.
– Juumonji

— Qu’est-ce que c’est que ça… ?

— C’est allé très vite, si c’est bien l’œuvre d’une seule personne. Je me suis absentée un moment, et en revenant, quelqu’un avait volé la carte « Roue de la Fortune » de mon jeu de Tarot, en laissant ça à la place.

Volée ? Et la signature…

— C’est signé « Juumonji ».

— Oui. Je me demande si c’est bien à moi que cela s’adresse ?

La famille Juumonji a deux enfants, mais à Kamiyama, seule Kaho-san fréquente notre lycée. Je n’avais jamais entendu parler d’un autre Juumonji en ville. Il serait bien étrange qu’un voleur utilise son nom pour subtiliser ses affaires. Tout cela était bizarre. Il fallait que je lui pose une question que j’avais en tête depuis tout à l’heure.

— Tu as retrouvé la carte ?

Elle eut un sourire amer.

— Si je l’avais retrouvée, je n’aurais pas dit qu’on ne pouvait pas faire de Tarot aujourd’hui.

Oh, bien sûr.

— C’est embêtant.

— Oui. Même si ce n’est pas un jeu précieux, ça reste un outil pour la divination. J’aimerais éviter de devoir en racheter un autre.

En disant cela, elle sortit cette fois un petit papier de sa poche.

— Mais je ne m’inquiète pas tant que ça. Je me demande ce que ce voleur mijote. Il a aussi laissé ceci.

C’était un bout de papier arraché d’un carnet, sur lequel était écrit :

Elle sera rendue après le Festival Culturel.

…C’est un drôle de message, pour un voleur. Je trouvais tout cela étrange. Devant mon expression, Kaho-san sourit.

— On dirait que tu as retrouvé un peu le moral.

— Tu trouves ?

— Ça t’intrigue, n’est-ce pas ?

Je penchai la tête.

— …Un peu, oui.

— Un peu, hein ? Alors, laisse-moi te montrer autre chose.

Elle sortit de son sac un objet que j’avais aussi : le Guide du Festival Kanya, le livret officiel du Festival Culturel du lycée Kamiyama. Voyant le livret posé près de la boule de cristal, je demandai :

— Qu’est-ce qu’il a de spécial ?

Kaho-san l’ouvrit.

— Son contenu est tout ce qu’il y a de plus normal. Mais quand je l’ai trouvé, il était ouvert, avec ce papier à la dernière page, celle des commentaires des clubs.

Les commentaires des clubs participants étaient imprimés à la dernière page du livret. Comme son nom l’indiquait, chaque club y avait laissé un commentaire.

À part cela, rien d’anormal.

— …Je me demande ce que ça veut dire.

Kaho-san haussa doucement les épaules, un sourire aux lèvres.

— Je me le demande aussi. C’est un festival culturel, il y a toujours quelqu’un pour avoir des idées bizarres. Ce n’est pas bien grave. Tant que la « Roue de la Fortune » me revient à la fin, ça me suffit.

019 – ♣ 07

La finale consistait en une course au buzzer : le premier à atteindre sept points remportait la victoire.

Certes, j’avais dit que ça n’avait plus vraiment d’importance que je gagne ce Grand Quiz ou non, mais c’était tout de même un terrain de jeu idéal pour mettre à profit ma base de données. Ce serait du gâchis de ne pas en profiter.

Le président du club de quiz avait annoncé, lors de leur passage à la radio scolaire, qu’ils avaient « préparé des questions accessibles même à ceux qui ne sont pas habitués aux quiz ». Et je comprenais maintenant pourquoi. En plus des catégories classiques showbiz, sport, société, pop culture, ils avaient inclus des questions locales et d’autres en lien avec l’enseignement secondaire. Pour les sujets locaux, je suis incollable, évidemment. Mais pour les matières scolaires… bon, inutile de le cacher : dès qu’il s’agissait de formules mathématiques, j’étais si nul que je ne pouvais même pas lever la main vers le buzzer. Comment avais-je seulement réussi à survivre à tous ces contrôles de maths jusque-là ?

Sur les quatre finalistes, trois avaient déjà accumulé six points : Tani-kun, une autre fille et moi. (Tani-kun ne répondait pas aux questions tordues, mais il se débrouillait bien sur les questions plus classiques.) Le quatrième concurrent avait cinq points. Ce fut une lutte éprouvante où chacun avait prouvé sa valeur. Pour le club de quiz, c’était sans aucun doute une réussite.

Mais l’heure était venue d’en finir. Ce dernier point, il était pour moi !

— Question suivante. Veuillez donner pour le président du lycée Kami…

Une question locale, hein ? Concentre-toi…

— …Du Conseil des élèves…

Je devinais la réponse, mais je ne pouvais pas buzzer tout de suite. Peut-être allait-elle nous demander sa couleur préférée, ou quelque chose dans ce genre.

— …Son nom complet, s’il vous plaît.

Maintenant ! Une lumière s’alluma dans l’instant.

— Oui, Shimizu-san ?

Hein ? Ce n’était pas moi ?

Shimizu-san, la fille à ma droite, répondit d’une voix calme :

— Kugayama Muneyoshi.

Hey l’animatrice, pas besoin de retenir ton souffle. C’est exact.

Après une courte pause, l’animatrice leva le bras droit de la candidate et proclama :

— Bonne réponse ! Et la gagnante du septième Grand Quiz est Shimizu Noriko-san, de la terminale E !

Haha. Tant pis.

Seule la personne qui gagnait avait droit aux récompenses. Et comme Shimizu Noriko-san, qui n’avait même pas sourcillé face aux questions les plus étranges (une personne intrigante, il faudra que je retienne son nom), reçut son prix soigneusement emballé, je n’ai jamais pu savoir ce que c’était. Bah, cela ne me dérangeait pas d’avoir perdu, et je ne courais pas après les prix de toute façon.

Une fois la remise du trophée terminée, le président du club de quiz prit la parole pour clôturer le tournoi. Peu à peu, la foule se dispersa aux quatre coins du campus. C’était vraiment sympa. Non seulement j’avais contribué à accroître la notoriété du club de littérature classique, mais j’avais aussi passé un bon moment. Bon, que faire maintenant ? Alors que je m’apprêtais à repartir avec le sourire, quelqu’un m’interpela.

— Hé, Fukube.

C’était Tani-kun. En souriant, je levai la main pour le saluer.

— Hé, dommage qu’on n’ait pas gagné.

— En effet. On va dire que c’est un match nul.

Un match nul, hein ? Ce n’est pas comme si j’étais en compétition avec Tani-kun… Enfin, soit.

— On peut dire ça, oui, répondis-je.

— Dis, tu as un moment ?

— Tu m’avais dit avoir quelque chose d’intéressant à me raconter, avant qu’on soit interrompus, c’est ça ?

C’est vrai, il avait dit quelque chose comme ça, mais j’avais déjà oublié. Si je n’avais pas été curieux sur le moment, c’est que c’était quelque chose qu’il tenait à me dire. Ce n’était pas bien grave, alors autant l’écouter.

— C’est vrai. Il s’est passé quelque chose avec le club de go ?

Tani-kun hocha la tête, l’air satisfait.

— Ouais, on s’est fait voler des pierres de go.

— Oh ?

Je ne pensais pas vraiment « Ah bon ? »

— Tu dis qu’elles ont été volées, pas simplement perdues ? Et qu’est-ce qui te fait penser ça ?

— Le voleur a laissé un mot sur la boîte de pierres.

Tani-kun sourit en disant :

— Le mot disait : « Le club de go a perdu ses pierres. » C’est vraiment intrigant, parce qu’on ne sait même pas s’il en manque ou non. On n’utilise jamais toutes les pierres du coffret en même temps, donc on ne remarquerait pas si quelqu’un en avait pris une ou deux… ou même une dizaine.

— Pourquoi quelqu’un volerait-il des pierres de go ?

— Peut-être qu’il voulait jouer au gomoku[2] ? dit Tani-kun d’un ton un peu étrange.

Ce n’était pas ce que j’appellerais une fine plaisanterie, mais je me contentai de rire avec lui. Si c’était tout ce qu’il avait à me dire de « passionnant », il n’était pas nécessaire de venir me le raconter en personne.

Je souris franchement et répliquai :

— Peut-être que c’est une farce d’un autre membre du club ?

Peut-être déçu par mon manque d’intérêt, Tani-kun sembla abattu.

— Ouais, peut-être bien.

— Bon, je vais y aller.

— Attends.

Il m’arrêta alors que je commençais à tourner les talons.

Tani-kun m’adressa un sourire un peu raide.

— Fukube, tu participes à d’autres tournois aussi ?

— …Oui.

Je hochai la tête, et il leva alors le bras et me pointa du doigt.

— La prochaine fois, je ne perdrai pas. Ce n’est pas fini, puisqu’on est à égalité. Il faut qu’on se départage !

…Je restai sans voix.

Dans le silence qui suivit, je me contentai de lui rendre mon sourire habituel.

Tani-kun sembla pleinement satisfait.

— Parfait. Tu participes à quoi demain ?

Sans trop réfléchir, je répondis naturellement :

— …Probablement au concours de cuisine organisé par leur club.

— Parfait ! On réglera ça demain ! J’ai hâte d’y être !

Et sur ces mots, Tani-kun agita les bras et s’éloigna, tout excité.

Pfiou. Il est vraiment pénible, ce type-là.

Une histoire de revanche, hein ? Cela ne m’était jamais venu à l’esprit. Je ne me suis jamais vraiment soucié de savoir si Tani-kun sortirait satisfait ou non de tout ça.

C’est vrai que je prenais facilement plaisir à tout un tas de choses. J’en profitais tellement que Houtarou finissait toujours par me lancer un regard glacial.

Mais ce qui comptait le plus était de ressentir la chose moi-même. J’envisage le plaisir comme un échange équilibré entre celui qui le fournit et celui qui le reçoit. C’est pour ça que je n’ai jamais pu être aussi fanatique dans mes passions, que ce soit Sherlock Holmes ou l’herboristerie, que mon meilleur ami (oh là là, c’est un peu embarrassant de l’appeler comme ça à voix haute, mais c’est le premier nom qui m’est venu) Houtarou, ou la formidable Mayaka.

Je suis plutôt candide, en ce qui concerne ce que j’aime, ce que je trouve intéressant ou ce que j’apprécie. Prenons l’exemple d’une bibliothèque : normalement, on y trouve des ouvrages de référence ou des romans pour tuer le temps, mais la mienne ne mérite même pas d’être montrée à quelqu’un. (Bon, peut-être que Mayaka, elle, aurait envie de la voir… Mais je doute qu’elle le dise franchement.) De la même manière, ma relation avec ce qui me divertit consiste à attendre tranquillement beaucoup de choses… et à en profiter doucement.

Donc, si je m’en tiens à mon pseudo-épicurisme, cette histoire de « se départager »…

C’est un manque de raffinement total.

Mais tout cela était sans importance. Je n’avais jamais eu l’intention de me donner à fond. En réalité, Tani-kun s’inscrit dans les mêmes tournois que moi simplement de son propre chef.

Je flânais en marchant, un peu distrait, tandis que je quittais la cour à présent presque déserte.

Au fait, prendre du plaisir et s’inquiéter pour ses amis sont deux choses bien différentes.

Je me demande comment va Houtarou, en ce moment.

Et comment s’en sort Mayaka ?

[1] Le Tsurezuregusa (徒然草, Les Heures oisives) est une collection d’essais écrits par le moine japonais Yoshida Kenkô entre 1330 et 1332. L’œuvre est généralement considérée comme un joyau de la littérature japonaise médiévale et une des trois plus représentatives du genre zuihitsu avec le Makura no sôshi et le Hôjôki.

[2] Le gomoku (litt. « alignement des cinq pions ») est le nom japonais d’un jeu de plateau chinois, où il est nommé Wǔzi qí (litt. « l’échiquier des 5 ») consistant à aligner 5 pions sur les intersections d’un plateau de jeu de go. Connu en France sous le nom de « Darpion ».

error: Pas touche !!