CLASSROOM Y2 V12 Bonus

Histoires courtes du vol.12

Mots de l’auteur

Cinq mois se sont écoulés. C’est moi, Kinugasa.

« Ma hernie est complètement guérie ! » C’est ce que j’aurais voulu dire, mais malheureusement, la situation ne s’est pas améliorée du tout. J’ai réussi à publier ce volume avec un peu de retard, mais je ne peux pas promettre ce qui se passera la prochaine fois, étant donné la situation actuelle. Désolé ! Je ne voulais pas vous faire attendre longtemps après le volume 11, alors je me suis forcé. Le retour du bâton, c’est que je suis en bien moins en bonne forme aujourd’hui contrairement à mon état après le volume 11… Ça a pris cinq mois, mais c’était deux fois plus dur que quand j’écrivais en quatre mois… J’ai besoin de plus de temps.

J’ai essayé d’écrire en me couchant et en me levant, en expérimentant différentes postures, mais je n’ai pas trouvé de position qui surpasse celle de « s’asseoir et écrire » (évidemment). Il est inutile de s’attarder trop longtemps sur des sujets peu réjouissants, je vais donc continuer à faire de mon mieux pour l’instant. Cette fois, avec le volume 12, le troisième trimestre s’achève. Le prochain volume sera donc le 12.5 pendant les vacances de printemps, ce qui marquera également la fin de l’année de première (Y2). Year 2 m’a semblé long et pourtant, c’est passé en un clin d’œil. Mais qu’en est-il pour vous tous ?

Avant le début de C.O.T.E, ma fille, qui n’était même pas encore née, se rend désormais seule à l’école avec un sac à dos, ce qui me fait prendre conscience de la vitesse à laquelle le temps passe. Même si j’ai l’impression d’avoir écrit suffisamment pendant cette période, avec le recul, j’aurais aimé en écrire plus sur les coulisses de l’histoire.

Je ne parlerai pas du contenu du volume 12 cette fois-ci. Il serait déplacé de faire allusion à quoi que ce soit d’étrange. J’en parlerai plus longuement lorsque l’occasion se présentera. Quoi qu’il en soit, je ferai de mon mieux pour livrer le prochain volume dès que possible. J’ai pris de l’âge, mais mon désir de création ne s’est pas émoussé… Si seulement mon corps pouvait suivre, car j’aimerais écrire encore plus.

L’été approche, mais faites attention aux coups de chaleur cette année encore. J’espère vous revoir cette année, et je vous dis au revoir !

Une promesse qui se rapproche

(Ichinose)

C’était le matin. J’étais arrivée plus tôt que prévu pour le rendez-vous et m’assit sur un banc. J’avais un peu de temps aujourd’hui pour parler avec Ayanokôji-kun. Le simple fait de penser à lui remplissait mon cœur de réconfort et de bonheur. Mais c’est quelque chose que je ne devrais pas faire. Ayanokôji-kun a actuellement une petite amie, Karuizawa-san. Je dois l’accepter et garder mon sang-froid. C’est pourquoi je ne peux apprécier ce rendez-vous que dans mon cœur. C’était l’occasion expérimenter un tant soi peu une situation de couple.

Moi — Kiyotaka-kun.

Seul sur le banc, j’avais murmuré ces mots. Si nous avions été en couple, nous aurions été beaucoup plus proches. On s’appellerait par nos prénoms. Ayanokôji-kun pourrait lui aussi commencer à m’appeler Honami. Rien que cette pensée avait fait battre mon cœur à cent à l’heure. Je n’aurais jamais pensé que mon amour à sens unique me changerait à ce point. La seule question est… combien de temps pouvais-je réprimer cet amour ? Du coin de l’œil, je le vis s’approcher. Je fis le vide dans mon esprit et redressai le dos, en faisant attention à ne pas perdre pied.

Ayanokôji — Salut

Il me salua et je répondis.

Moi — Bonjour, Ayanokôji-kun. Ça va ? Que tu daignes m’appeler dans un endroit pareil…

Ayanokôji — Comment ça ?

Moi — C’est un lieu public. Si Karuizawa-san ou les autres nous voient, ils vont se faire de fausses idées, non ?

En fait, je voulais que l’on nous voie. Ces sentiments me gênaient, mais ils étaient clairement erronés.

Ayanokôji — Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. J’en ai déjà parlé à Kei. Les secrets imprudents et les mensonges maladroits ne sont que des entraves dans les relations.

Moi — Que vas-tu faire pour l’examen spécial, Ayanokôji-kun ?

Après cela, j’avais discuté brièvement de l’examen spécial avec lui. Nous étions en mesure de rivaliser.

C’était parce que j’étais accablé par une bataille que je ne pouvais pas me permettre de perdre.

Au moins pendant cet examen, je devais chasser ces pensées. Et c’est pourquoi je souhaitais tranquillement ressentir le bonheur, même si ce n’était que pour l’instant.

Le quotidien

(Horikita)

Après les cours, je me rendis au café. D’habitude, je me sentais calme ici, mais aujourd’hui, mon cœur battait rapidement, bien que faiblement. C’était dû à l’annonce de l’examen spécial de fin d’année. Il était dangereux d’être optimiste, mais selon la façon dont les choses se déroulait, il était possible de passer en classe A.

Lorsque j’avais appris ce que cela signifiait être en classe D, je m’étais demandé ce qui allait m’arriver, mais je suis maintenant aux portes de la classe A. Je pense avoir pu contribuer à la classe à ma manière, mais je ne dois pas être prétentieuse. Les résultats obtenus jusqu’à présent étaient dus à la grande contribution de mes camarades de classe. L’heure prévue approcha et il arriva.

Ayanokôji — Quelque chose ne va pas ?

Les premiers mots qu’il prononça en arrivant étaient inattendus.

Moi — …Comment ça ?

Ayanokôji — J’ai l’impression que quelque chose te tracasse. J’espère que je me trompe.

Apparemment, ce à quoi j’avais pensé si profondément se lisait sur mon visage.

Moi — C’est si évident que ça ?

Ayanokôji — Ça l’est.

Moi — Je vois. Non, je pensais juste à l’examen. Je m’excuse, je ne voulais pas t’inquiéter.

Je m’excusai et essayai de retrouver mon calme.

Ayanokôji — Tu es déjà nerveuse avant même que cela ne commence.

Moi — Je n’y peux rien, car nous pouvons clairement creuser l’écart ou nous faire rattraper. C’est un tournant majeur pour notre classe.

Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à l’examen. Cependant, continuer à aborder ce sujet ici n’allait rien résoudre. Je cherchai donc un autre sujet de discussion.

Moi — Au fait, as-tu remarqué qu’il y a moins de seconde dans le coin ?

Ayanokôji — Oui. Ils goûtent à la spécificité d’un examen spécial de fin d’année.

Moi — Le temps semble s’écouler lentement, et pourtant il passe si vite. Cela fait déjà un an qu’ils se sont inscrits dans cette école.

Il y a deux ans, pour suivre les pas de mon grand frère, je m’étais également inscrite dans ce lycée. À l’époque, je ne pensais même pas à me faire des amis ou à m’amuser. Je me concentrais uniquement sur mes résultats scolaires. Mais récemment, j’avais passé de plus en plus de temps avec Kushida-san et Ibuki-san.

Eh bien… Je me demande s’il est juste de considérer ces deux-là comme des amies.

Et cet Ayanokôji-kun devant moi, j’avais l’impression que nous étions ensemble depuis un certain temps.

Je pouvais maintenant dire en toute confiance que la vie quotidienne à laquelle je m’étais habitué était devenue indispensable.

Je me sentais à la fois un peu gênée et fière de mon changement.

Les vraies intentions

(Ryuuen)

Dans le silence d’une salle de karaoké vide, je l’attendais. Je jetai un coup d’œil au jus de raisin sur la table et m’étais imaginé en train de lui balancer à la figure. Si le jus n’attirait pas son attention, j’avais prévu de le faire. Mais il allait probablement remarquer la chose alors c’était peine perdue. Continuer à lui tendre des pièges ne ferait qu’augmenter sa méfiance. C’est alors qu’il fit son apparition, avec un air bien sérieux.

Moi — Aucun de tes sbires n’est là aujourd’hui, hein ?

Ayanokôji — Eh bien, ça pour une surprise. Tu voulais que les choses soient animées c’est ça ?

Moi — Je me disais que si Ibuki ou Ishizaki étaient là, ils auraient pu détendre cette atmosphère pesante.

Il ne changeait pas d’expression, même lorsqu’il me parlait. C’était exaspérant de voir à quel point il était calme.

Moi — Tu fais le con, mais c’est toi qui m’as fait venir ici.

Ayanokôji — Tu marques un point.

Moi — Bref, pas grave. Je pensais te contacter moi-même dans tous les cas, mais tu as pris les devants.

Cela m’avait fait gagner du temps.

Ayanokôji — Alors ça veut dire que nous allions aborder le même sujet.

Je fis signe à Ayanokōji de s’asseoir alors que j’entamais la conversation.

Moi — Ne fais pas le timide, tu peux t’asseoir.

Ayanokôji — Je préfère m’abstenir si possible. Tu as l’intention de me jeter du jus de raisin cette fois ?

Tch, il l’avait remarqué après tout. Je décidai de ne rien faire pour le moment.

Moi — N’exagère pas. D’ailleurs, tu pourrais esquiver à tout moment n’est-ce pas ?

Tout en continuant cette conversation inutile, je me préparais à lui dire mes véritables intentions. Il y avait quelque chose que je devais énoncer. Miser mes progrès sur le combat contre Sakayanagi n’était pas très important. C’est ce qui venait après qui allait être parlant. Et pour ça, tous les moyens étaient bons. Mais là, il fallait que je fasse les choses bien.

Moi — Je vais vous montrer à Sakayanagi et toi ce dont je suis vraiment capable. Ce n’est pas mon genre, mais je l’écraserai à la loyale.

Il fallait déterminer qui avait le plus grand potentiel entre elle et moi.

Il n’y avait rien de plus crucial.

Le dire ici avait une signification importante.

Je devais transmettre mes véritables intentions en vue de ma revanche contre lui.

Longueur d’onde

(Sakayanagi)

Je me mis au lit et approchai le téléphone de mon oreille.

Moi — Fufu…

Je n’avais pas pu m’empêcher de sourire, même si l’appel n’avait pas encore commencé. Après tout, j’étais sur le point de passer du temps avec Ayanokôji-kun. J’appuyais sur le bouton d’appel et ce dernier ne tarda pas à répondre.

Ayanokôji — Désolée pour le retard. Est-ce qu’on peut parler ?

Moi — Oui, c’est bon.

C’était la voix habituelle d’Ayanokôji-kun. Pourquoi sa voix apaisait-elle toujours mon cœur ? C’était la longueur d’onde parfaite.

Moi — Tu voulais donc me dire quelque chose ?

Peu importe la futilité du sujet, j’étais heureuse d’avoir la chance de discuter avec lui.

Ayanokôji — En gros, j’ai entendu parler de ton pari avec Ryuuen et l’enjeu.

Moi — C’est juste ça ? Ce n’était qu’une question de temps avant que tu ne le saches, mais qui te l’a dit ? Non, c’est peut-être impoli de demander.

Je n’étais pas surprise qu’il le sache. S’il s’y mettait, il était capable de tout.

Ayanokôji — Compte tenu de la position de la classe A et la non possibilité d’utiliser un point de protection, les conditions sont exceptionnelles.

Moi — Si l’on s’en tient aux seules conditions, c’est peut-être le cas. Cependant, je ne perdrai pas face à lui, et Ryuuen-kun ne fait que creuser sa propre tombe.

Peu importe l’examen spécial, ma supériorité était irréfutable. C’est pourquoi je gardais toujours mon calme habituel.

Moi — Tu n’as pas appelé, car tu t’inquiétais pour moi, non ?

Ayanokôji — Faut-il que je m’inquiète ?

Moi — Pas du tout. Assister à l’issue de la bataille suffira.

Pourtant, si Ayanokôji-kun s’inquiétait pour moi, cela ne m’aurait pas dérangé.

J’avais toujours imaginé la chose.

Depuis le jour où j’avais retrouvé Ayanokôji-kun dans cette école, je savais qu’un jour viendrait où nous allions nous affronter sérieusement, chacun désirant que l’autre exerce ses pleines capacités pour voir qui était supérieur.

Ce jour approchait à grands pas.

Mais je ne voulais pas en parler maintenant.

Je devais d’abord vaincre Ryuuen-kun et m’y préparer.

Mais une fois que tout ça sera terminé, je comptais exprimer tous mes sentiments.

Malgré ma joie d’être au téléphone avec lui, je succombai peu à peu à la somnolence.

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